Cela faisait maintenant plusieurs jours que Will était à bord du Hollandais Volant et le Capitaine de ce dernier ne semblait pas lui accorder la moindre attention, à l'instar du reste de l'équipage. Will était pourtant arrivé à bord du navire maudit empli de sentiments mêlés et contradictoires. La peine et l'incompréhension devant la trahison de Jack et Elizabeth mais aussi un fol espoir né de Jones. Le poulpe avait parlé de retrouvailles avec son père. Se pouvait il que Bill ne soit finalement pas mort ? Ou bien était-ce une ruse cruelle pour lui faire accepter son nouveau statut d'esclave prisonnier du Hollandais Volant ? Will avait attendu en vain, fouillé les visages des monstres à la recherche de traits familiers, guetté les paroles porteuses d'espoir, mais les seuls mots qu'il avait récoltés étaient des ordres aboyés à la va vite tandis que chaque jour son travail devenait un peu plus dur. Will était tellement épuisé, que le soir, lorsqu'il se laissait tomber dans le coin sombre et humide qui lui servait de paillasse, il s'endormait sans la moindre pensée. Pas même pour Elizabeth à qui il avait pourtant toujours consacrées les rêveries précédant le sommeil depuis le jour de leur rencontre. Certains soirs, Will fermait les yeux et se concentrait, il tentait alors de visualiser l'image de la jeune femme, ses longs cheveux blonds et soyeux, sa peau de pêche, la douceur de ses lèvres. Mais à la place de la douce excitation amoureuse qu'il s'attendait à ressentir, la tristesse emplissait son cœur, une tristesse teintée d'amertume alors qu'il ne pouvait plus penser qu'à leur dernière rencontre.
Profitant d'un trop rare moment de liberté, Will se laissa tomber sur le sol et remâcha pour la centième fois, la souffrance qui étreignait son cœur. Elizabeth. Il avait fait son choix, renonçant à tout ce qui faisait sa vie pour elle, renonçant même à sa quête de connaissance. Lorsqu'il l'avait su une nouvelle fois enlevée et retenue prisonnière, il n'avait pas hésité et avait alors réalisé la profondeur de ses sentiments pour elle. Il l'avait cherchée sans relâche, et pour elle il serait allé au bout du monde, il serait mort cent fois si elle lui avait demandé. Et puis finalement il l'avait retrouvée. Les yeux à demi clos, Will sentit son sexe se réveiller pour la première fois depuis son arrivée sur le navire. Elle était si belle ce matin-là sur l'île de Molokai, si désirable qu'il n'avait pas pu lui résister. Ouvrant brutalement les yeux dans la pénombre humide du Hollandais Volant, Will se souvint avec émotion des instants qui avaient suivis leurs retrouvailles. La tiédeur de la bouche de la jeune fille qu'il avait toujours désirée, le sentiment de plénitude qui l'avait envahi lorsqu'il avait enfin serré dans ses bras celle qu'il aimait comme un fou. Le fol espoir qu'enfin elle soit à lui, qu'elle lui appartienne et que son rêve se réalise. Il avait cru qu'elle l'aimait, il l'avait cru lorsqu'elle avait essayé de le retenir à son départ de Port Royal, il l'avait cru à cause du regard si tendre qu'elle posait parfois sur lui. Mais il s'était trompé, trop naïf pour comprendre que les filles de Gouverneur n'aiment pas les forgerons.
Le cœur de Will se serra de nouveau en l'imaginant avec Lord Beckett, alors que le cynisme glacial de cet homme l'avait révolté. Apparemment seule sa nuit de noce intéressait le Lord et rien que la pensée que sa douce Elizabeth puisse partager la couche de cet homme lui donnait une intense envie de vomir. Mais pourtant c'était ce qu'elle désirait puisque pour rejoindre Beckett, Elizabeth l'avait trahi lui avec l'aide Sparrow. Ce qui blessait le plus Will c'était que, au courant ou non des projets de Jack, elle n'ait rien dit, rien fait pour le défendre. Jack avait misé sur son amour pour Elizabeth, sur son désir de la rejoindre, et il l'avait utilisé. Bien sur il avait dit à Jack qu'il serait prêt à mourir pour Elizabeth et c'était vrai, mais cette trahison, cette manière cynique et froide d'utiliser son amour pour elle, l'emplissait de rage et de tristesse. Une rage d'autant plus sourde qu'il n'arrivait pas à être totalement certain qu'Elizabeth ne l'avait pas trahi. Elle l'avait repoussé pour Beckett mais serait-elle allée jusqu'à le sacrifier pour vivre son amour ? Il ne pouvait plus penser qu'à ça. À Jack, Elizabeth et à leur rouerie, ne sachant comment il se sentait par rapport à cela.
Perdu dans ses pensées, Will sursauta lorsqu'une pince se posa sur son épaule tandis qu'une voix ironique s'élevait.
« Ah, les femmes… Des créatures perverses et sans cœur. »
Will releva brutalement la tête, son être entier se rétracta à la vue du terrible capitaine et il regretta au fond de lui le temps où ce dernier l'ignorait.
« Pas si on choisit la bonne. »
Jones éclata d'un rire moqueur.
« Et tu crois qu'une femme capable d'échanger ta vie, ta liberté, contre la sienne est la bonne ? »
Will rougit brutalement, le tentaculaire capitaine venait de mettre la pince sur ce qui le tourmentait, cependant il reprit d'un ton qui se voulait assuré.
« Je suis sûr qu'elle n'était pas au courant du marché passé par ce pirate !
- Vraiment ? Donc tu penses que Sparrow a agi dans son dos ce qui excuserait évidemment son manque de réaction lorsqu'elle a appris. Se moqua Jones une nouvelle fois.
- Ça ressemblerait bien à Jack. Il l'a sûrement utilisée. » Répondit Will avec rancune.
Le jeune homme laissa mourir la fin de sa phrase, puis reprit une inspiration et se décida à poser l'autre question. Celle qui dormait dans un coin de son esprit depuis sa rencontre avec le terrible capitaine, celle qui était à la fois porteuse d'espoir et d'angoisse et pour laquelle il avait vainement tenté d'obtenir une réponse depuis son arrivée sur le navire. Finalement il se décida au grand amusement de Davy Jones.
« Vous …. Vous avez parlé de mon père. Est-ce que, est ce qu'il fait partie de votre équipage ? »
Jones bourra sa pipe à geste mesurés, le jeune forgeron suspendu à ses tentacules.
« Oui. »
Will se leva alors, le visage illuminé par cette déclaration. Son père ! Il allait retrouver son père, et finalement il ne l'avait pas tué puisqu'il était ici, sur le navire de Jones ! De son côté, Jones observait le jeune homme. Il savoura l'impatience et l'espoir qui faisaient briller ses yeux sombres et anticipa sur le plaisir de détruire cette flamme d'espérance. D'un air nonchalant, il asséna.
« Mais jeune Turner tout a hélas un prix en ce monde. La liberté de la parfaite et délicate Miss Swann et de Sparrow avait pour prix la vôtre. Entre autres choses. Alors Mr Turner dites-moi ? Qu’êtes-vous prêt à payer pour revoir votre père ? »
Will resta un moment interdit, ne sachant que répondre avant de lever les bras en signe d'impuissance.
« Je, je n'ai pas d'argent.
- Les richesses du monde humain ne m'intéressent pas. En revanche une âme comme la tienne, si pure, si noble, si innocente… encore vierge ou presque..
- Mon âme ! » S'exclama Will, rempli d'horreur à cette pensée.
Jones eut un sourire pervers.
« Oui ton âme. Prête serment au Hollandais Volant pour les cents années à venir et tu pourras les passer aux côtés de ton père, immortels l'un et l'autre ou presque. »
Il semblait à Will que le monde vacillait autour de lui, cent ans. Cent ans avec son père mais aussi cent ans d'esclavage, obligé d'obéir, cent ans sans le moindre espoir de la revoir ELLE. Le jeune forgeron ferma les yeux, prit de vertige à cette idée. Une fois de plus, le cheminement de ses pensées n'échappa pas à Jones qui reprit avec des accents haineux dans la voix.
« Serais tu prêt à sacrifier ton unique chance de retrouver ton père dans l'espoir vain que cette sorcière pose les yeux sur toi ? Et même si elle le faisait crois tu que tu serais le seul ? Penses-tu que, comme moi, elle pourrait t'offrir une éternité aux côtés de quelqu'un qui t'es cher ? Qu'elle pourrait t'être aussi fidèle qu'un père alors que ces créatures impies, traîtresses et perverses que nous appelons des femmes se moquent pas mal de ce qu'elles brisent et arrachent les cœurs des pauvres fous qui croient en elles ?
- Elizabeth n'est pas ainsi. Rétorqua Will d'une voix qui tremblait légèrement.
- Ah oui ? Pourtant il m'est parvenu aux oreilles qu'elle s'est consolée rapidement de la mort de son estimable fiancé, l'homme avec qui elle s'était pourtant engagée à passer son existence, quelques soient les épreuves. Un certain Norrington je crois. Et dis-moi qu'a t-elle fait après sa mort ? L'a-t-elle pleuré comme une veuve inconsolable ? Ou alors a-t-elle choisi de venir te retrouver puisque tu as l'air de penser qu’elle pourrait t'aimer ? Noooooooooooooooon ! Elle a choisi de se jeter dans les bras du premier male disponible, comme toutes celles de son espèce ! Elle a fait son choix Turner. À toi de faire le tien à présent. Moi je t'offre cents ans d'immortalité et des retrouvailles familiales. Acceptes-tu mon offre ? Veux-tu revoir ton père ? »
Will sentit son cœur se recroqueviller sous l'amertume qu'éveillait en lui les propos de Jones. Le poulpe n'avait pas tout à fait tort, Elizabeth s'était éloignée de lui, définitivement. Elle lui avait fait comprendre qu'il n'y aurait jamais rien de plus qu'une tendresse amicale entre eux. A présent il devait faire son choix. Entre ce père qui l'avait abandonné et cette femme qui allait passer sa vie dans les bras d'un autre que lui. Une fois déjà, quelques mois auparavant, il l'avait quittée pour traquer le souvenir d'un père qu'il croyait mort et pour toute réponse à son départ elle s'était appuyée sur une autre épaule tandis que lui restait désespérément seul. Elizabeth n'avait plus besoin de lui. Aussi mauvais que soit ce choix, c'était Beckett qui veillait sur elle à présent et il ne pourrait rien y changer, alors que pour son père… La gorge sèche Will répondit.
« J'ai fait mon choix. S'il me faut payer de mon âme la possibilité de partager des moments avec mon père alors j'accepte votre offre. »
Jones eut un sourire mauvais en entendant sa réponse et sans attendre il saisit la main fraîche du jeune homme avec son tentacule spongieux, laissant sur sa peau une traînée gluante qui fit frissonner Will de dégoût.
« Te voilà mien pour les cent ans à venir. » Triompha Jones.
Prenant sur lui pour ne pas vomir, Will darda son regard décidé dans celui, bleu glacier, de son nouveau Capitaine.
« Où est mon père ? »
Jones éclata de rire, satisfait de l'impatience qui brillait dans les yeux de Will et savoura le plaisir de décevoir ses attentes.
« Ton père…Tu le verras quand je l'aurais décidé. Pour l'instant je veux voir si le fils égale le père. » Murmura-t-il d'une voix perverse.
Will, tout à sa déception et sa crainte d'être floué, fronça les sourcils sans comprendre de quelle comparaison Jones parlait.
« Que voulez vous dire ?
- Ohhh, et innocent en plus ! Se moqua Jones avant d'ajouter avec mépris. Ton père ne l'était pas, lui. »
Will baissa la tête et essaya de deviner de quoi parlait le poulpe sans toutefois y parvenir. Sans lui laisser le temps de poser de nouvelles questions, Jones reprit.
« Vois tu j'ai besoin que l'on me déleste d'un poids. Et Sparrow m'a convaincu qu'il était fort peu judicieux d'utiliser ta jeune amie comme réceptacle de mes attentions. Et de plus, comme tu peux l'imaginer, les visites sont peu fréquentes à bord du Hollandais Volant aussi je vais avoir besoin de tes services. » Continua Jones un peu crispé par le souvenir de la femme aux yeux violets qui était venue l'avertir et qu'il n'avait pu toucher car elle portait la marque.
Will l'écouta de bout en bout et continua à le fixer avec un air d'incompréhension totale sur le visage.
« Qu’attendez-vous de moi au juste ? Demanda-t-il d'un ton patient.
- Dis moi as-tu déjà connu une fille ? »
Will baissa les yeux à cette question, brusquement honteux, et rougit à ce souvenir. Lorsqu'il avait eu seize ans, Mr Brown, son maître avait décidé au milieu de son brouillard alcoolique qu'il était temps que le jeune Will goûte aux joies de l'amour ainsi qu'il présenta pudiquement les choses. Donc, après une journée de dur labeur à la forge pour Will et une bouteille remplie d'un alcool indéfinissable pour Brown, ce dernier traîna Will dans les bas-fonds les plus mal famés de Port Royal, jusque dans une taverne où régnait une odeur rance de sueur et de crasse. Will avait été tenté de passer la porte de l'établissement dans le sens inverse sitôt entré mais une sorte de curiosité un peu malsaine et l'envie d'être enfin considéré comme un homme et non plus comme un enfant le poussèrent à rester.
La fille que son maître lui avait offert était fardée à outrance et de sa bouche peinte en rouge vif s'exhalait des relents de l'alcool dont elle s'abreuvait généreusement entre deux clients. De même son hygiène corporelle avait arraché un frisson de dégoût à Will. Il ignorait son prénom tout comme elle avait ignoré le sien, n'étant à ses yeux qu'un client parmi tant d'autres. Elle avait la voix éraillée par l'alcool et l'avait entraîné sans tarder dans une chambre sous les rires goguenards des hommes faits qui peuplaient le gourbi. Une fois à l'intérieur, elle avait dégrafé son corsage et laissé Will découvrir une poitrine blanchâtre et énorme qui retombait sur son ventre plissé avec mollesse tout en affichant un sourire d'une lascivité tout aussi factice que professionnelle. Sans hésiter elle avait pris la main encore noire de suie de Will et l'avait posée sur sa poitrine pour l'encourager à palper ses seins, à tirailler ses pointes rougies et exagérément érigées à force de passer de mains en mains… Alors que Will, presque malgré lui, palpait la poitrine offerte avec des gestes maladroits, la prostituée faisait tomber ses braies à ses chevilles. Immédiatement la main de la femme s’était posée sur le sexe ainsi découvert, faisant battre le sang plus fort aux tempes de Will qui avait fini par lécher la poitrine offerte, mordillant les mamelons tandis que les pressions de la femme sur sa verge s’accentuaient. Elle l'avait ainsi attiré vers la couche. Elle s'était allongée et l’avait forcé à venir sur elle puis elle avait guidé son sexe en elle, alors qu'elle était encore humide de la semence de son client précédent. Il n'avait suffi que quelques instants en elle à Will pour se lâcher avec un râle, imaginant qu'à la place de la poitrine flasque se dressaient les rondeurs alléchantes d'Elizabeth Swann. La fraîcheur et l'innocence des traits de la jeune fille avaient remplacé le visage usé et enfoui sous une épaisse couche de maquillage de la prostituée au moment de l'orgasme. De la verge gonflée de Will avait jailli le liquide brûlant qu'il n'avait jusqu'à présent répandu que sur les draps de son lit d'apprenti forgeron lorsque ses fantaisies nocturnes le poussaient à se caresser jusqu'à la libération de son désir pour Elizabeth Swann. Il s'en était presque senti souillé, gêné d'avoir éprouvé un désir quasi animal pour cette femme qu'il ne connaissait pas et qui était si différente de sa parfaite Elizabeth. Il n'était jamais retourné voir la femme, trop honteux de son comportement, préférant des caresses solitaires et des exercices et passes d'armes diverses pour calmer ce feu qui couvait en lui.
Jones suivit silencieusement la progression des émotions sur le visage de Will, la gêne, l'excitation coupable et enfin la honte. Fort de sa connaissance des méandres les plus sombres de l'âme humaine, il susurra.
« Oui… tu as déjà connu une femme. »
Will, arraché brutalement à ses souvenirs dédaigna de répondre à ce que le poulpe considérait à juste titre comme une évidence et répéta sa question originelle.
« Qu’attendez-vous de moi ? Que dois-je faire de plus que vous donner mon âme pour voir mon père ? »
Pour toute réponse, Jones se contenta de sourire avec cruauté tout en s'approchant de Will, il effleura sa joue d'un tentacule avant de descendre le long de son cou puis dans l'échancrure de sa chemise. Son appendice glissa sur la peau nue du jeune homme, laissant une traînée visqueuse sur cette dernière, et fit sauter un à un les boutons de sa chemise, finissant par découvrir entièrement le torse glabre du forgeron. Malgré lui, Will sentit sa respiration accélérer brutalement, fasciné par le contact à la fois répugnant et curieusement excitant du tentacule sur sa peau nue. Comme hypnotisé il déglutit avant de se préparer à parler mais sa tentative fut stoppée net par le contact de la main tentaculaire du Capitaine sur son sexe. Le poulpe commença à le caresser doucement.
Jones ne perdit pas son expression cruelle, il guettait les signes de l'excitation du jeune homme et le fixait dans les yeux. Will avait l'impression que sa respiration était bloquée dans sa poitrine et rougit de honte en sentant son sexe se durcir dans la main de Jones, son érection plus forte qu'elle ne l'avait jamais été. Un gémissement franchit ses lèvres lorsque l'un des tentacules effleura son fondement et glissa sur les bords sans toutefois le pénétrer. Jones continua à le fixer, son regard caressa la gorge du jeune homme, en guettant les contractions tout comme les pulsations de son cœur, émerveillé de voir le pouvoir qu'il avait sur cet organe qu'il ne possédait plus lui-même. D'une pince pressée, Jones défit la boucle de son pantalon et laissa apparaître un sexe déformé par l'excitation et par la malédiction du Hollandais Volant. Will baissa le regard vers lui et frissonna de peur et de désir mêlés devant la verge grisâtre du capitaine qui ressemblait plus à un coquillage aux pointes tranchantes qu'à un sexe d'homme. Jones sourit cruellement au jeune homme et son tentacule finit d'humidifier son fondement.
« Tourne-toi. » Ordonna Jones.
Tremblant de peur, de désir et de honte, Will obéit immédiatement à la grande satisfaction de Jones qui fit discrètement signe à Maccus, tapi dans un coin, de faire entrer celui qui attendait dans le couloir depuis quelques heures. Une fois assuré que l'homme était bien là, Jones appuya fermement sur le dos de Will et le força à se courber.
« A quatre pattes… »Ordonna-t-il à nouveau.
Will s'exécuta sans broncher tandis qu'il lui semblait que son cœur allait jaillir hors de sa poitrine tant ses battements étaient assourdissants. Un long soupir de contentement et de douleur lui échappa lorsque Jones s'introduisit brutalement en lui, s'enfonçant d'une poussée jusqu'à la garde. Contrairement à ce qu'il avait craint, les bords acérés de la verge de Jones ne le blessèrent pas, ils s'avéraient élastiques et caressaient presque les parois de son fondement tandis que le Capitaine allait et venait en lui sans la moindre retenue. Sa pince saisit les cheveux de Will et il força ce dernier à lever son visage en pleine lumière. Sans faillir le terrible capitaine lima le jeune homme et lui arracha des soupirs de plus en plus profonds tandis que du sexe de Will s'écoulait un liquide transparent, prémices de l'orgasme qui n'allait pas tarder à déferler en lui. Sans s'en soucier le moins du monde Jones se lâcha puissamment en lui et remplit son cul de sa semence avant de se retirer. Will, au bord de l'orgasme, poussa un soupir de frustration en le sentant déserter son fondement. Jones eut un sourire triomphant en voyant le jeune homme, à quatre pattes devant lui, le cul offert et débordant de sa sève.
« Termine-toi. » Ordonna-t-il.
Will poussa un soupir de soulagement devant l'ordre donné et les yeux mi clos, se caressa rapidement, il cria de plaisir au bout de quelques secondes tandis qu'à son tour il jouissait. Jones ne lui laissa ni le temps de se rhabiller, ni celui de reprendre ses esprits et conclut :
« Tu es plus tendre que ton père. »
Will leva les yeux, il rougit violement, réalisant seulement la portée de ce qui venait de se produire. Sa honte augmenta lorsqu'il croisa le regard de l'homme que Jones avait fait entrer discrètement, encore plus gêné à l'idée qu'un autre ait pu être témoin de son humiliation et de son plaisir. En découvrant son visage, les yeux de l'homme s'arrondirent alors que l'étoile de mer qui lui barrait la joue se mettait à battre fiévreusement.
« William... Gémit-il. Non pas toi. »
Will toujours nu et empli de la semence de Jones, rougit encore plus en entendant la souffrance et le désespoir qui teintaient la voix de l'inconnu.
« Qui êtes-vous ? Demanda-t-il d'une voix tremblante.
- Je suis ton père. » Répondit simplement Bill le Bottier, qui évita de regarder son fils, toujours à quatre pattes sur sol et tentait désespérément de chasser de son esprit la seule image qu'il avait de lui, celle où il gémissait sous les assauts de Jones, le corps cambré et le visage tendu dans une extase qui ne devait rien à la douleur.
Jones éclata de rire en lisant la souffrance sur le visage du père et la honte sur celui du fils.
« La pomme ne tombe jamais loin de l'arbre on dirait, Messieurs Turner. Je vous laisse seuls, faire connaissance. Mais vous avez déjà des goûts en communs à ce qu'il me semble. N'est-ce pas Bill ? » Conclut-il avec un clin d'œil à l'adresse de son matelot avant de sortir en riant.
Sans dire un mot à son fils, bouleversé par cette malédiction, ce désir contre nature, que la loi des hommes qualifiait de perversion et qui semblait couler dans son sang, Bill le Bottier sortit de la cabine de Jones. Will, perdu, dépassé par les événements, honteux du plaisir qu'il avait ressenti mais encore excité par le souvenir de la présence du sexe de Jones en lui, éclata en sanglots irrépressibles. Une fois de plus, il était tiraillé entre un désir dont il ne soupçonnait pas l'existence et son honneur d'homme, et plus grave encore, il venait de perdre son père sans même avoir eu le temps de le retrouver.
Jones, à la barre du Hollandais Volant sourit en entendant les sanglots déchirants du jeune forgeron que le navire répercutait. Qu'il est donc doux de briser les âmes innocentes. Songea-t-il avant faire plonger son navire dans les profondeurs abyssales.
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emy (jeudi, 25 octobre 2012 04:17)
ah mais faut pas ecrire des chose comme sa!!!! Je rigolais en lisant la derniere parti du chapitre mais en meme temps c'est immonde beuuuurk. tu as trop d'imagination je crois HAHA.
En tout cas pour le moment j'adore l'histoire meme si se passage ma degouté ça m'a fait rire ^^. je vais continuer ma lecture.
JessSwann (jeudi, 25 octobre 2012 08:07)
Lol bah en même temps tu as choisi une des pires mdrrr
Bon courage pour la suite...