Cela faisait maintenant de longues minutes qu’Elizabeth errait dans les rues de Londres et plissait les yeux à la recherche de la hauteur rassurante d’un clocher lorsqu’elle ne pleurait pas. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine à l’idée qu’Alix et Robert puissent avoir raison. En effet, Elizabeth n’avait jamais connu sa maman que les anges avaient emmenée le jour même de sa naissance. Mais à présent un doute affreux la taraudait. Et si sa maman avait demandé aux anges de venir la chercher ? Et si sa maman était morte comme le disaient Alix et Robert parce qu’elle ne voulait pas d’elle ? Elizabeth soupira, elle s’efforça de sécher ses larmes avant de se remettre en route, bien décidée à obtenir des réponses à ses questions.
Elle évita de justesse un passant avant de pousser un soupir de soulagement en se trouvant brutalement à quelques mètres d’une église. Du coin de l’œil, la petite fille vit une forme encapuchonnée sortir de l’édifice et courut aussi vite qu’elle pouvait vers le prêtre qui marchait lentement. Sans hésiter, Elizabeth saisit le milieu de la robe du prêtre et l’agrippa fermement. Le prêtre poussa un glapissement étranglé et se retourna vers elle. Il dissimula à peine un soupir de soulagement en la découvrant. Le visage à demi caché sous sa capuche, l’homme lui sourit légèrement et se pencha vers elle avec bonté.
« Qu’y a-t-il mon enfant ? » Demanda-t-il d’une voix douce.
Elizabeth leva les yeux sur lui, espérant plus que tout au monde que le prêtre saurait répondre à ses questions. Après tout c’était un homme de dieu et ces derniers ne mentaient pas. Jamais. D’une voix tremblante elle commença.
« Mon Père … » Dit-elle avant de s’interrompre ne sachant comment formuler sa question et les larmes menaçant à nouveau de s’écouler.
Le prêtre la dévisagea avec attention et Elizabeth songea entre deux sanglots qu’elle n’avait jamais vu des yeux aussi sombres. Elle ouvrit la bouche pour parler mais aucun son ne sortit, ses larmes avaient visiblement décidé de remplacer les mots. L’homme rabattit les pans de sa robe autour de lui et se pencha sur Elizabeth en arborant un air résigné, du moins sur le peu que la petite fille pouvait discerner de son visage.
« Allons parle, n’ait pas peur. Pourquoi ces larmes ? Tu t’es perdue ? » Demanda-t-il gentiment.
Elizabeth secoua vigoureusement la tête, faisant voler ses boucles blondes en tous sens. Pourquoi fallait-il donc que tout le monde la croit stupide ? Elle n’était pas perdue ou alors juste un petit peu…
« Non. Je me suis enfuie. » Déclara-t-elle avec une pointe de fierté.
Cette fois la consternation envahit le visage du prêtre qui jeta un coup d’œil rapide derrière lui avant de se retourner vers Elizabeth.
« Mais ton papa et ta maman vont s’inquiéter tu sais, et les rues ne sont pas sures. Tu devrais rentrer. » Lui suggéra le prêtre d’un ton légèrement ironique.
Elizabeth s’affola à cette idée, le prêtre risquait de partir et elle ne lui aurait pas demandé, pas dit. Elle ouvrit la bouche et s’empressa de répéter ce que lui avaient dit Alix et Robert.
« Ma maman est morte. » Lâcha-t-elle, le cœur serré en voyant la compréhension sur le visage du prêtre, Alix n’avait pas menti alors.
Elle reprit et essaya de s’expliquer alors que le prêtre gardait le silence.
« C’est pour ça que je voulais vous parler. Je voulais savoir où elle était. Et si elle pensait à moi des fois. » Ajouta Elizabeth d’une voix tremblante tandis que de nouvelles larmes commençaient à rouler sur ses joues.
Le sourire un peu ironique que le prêtre arborait jusqu’à présent s’effaça et il replia les pans de sa robe autour de lui pour s’accroupir devant Elizabeth. L’air sérieux il commença à parler.
« Voyons bien sûr que ta maman pense à toi. »
Elizabeth renifla et songea que même le prêtre ne lui disait pas que sa maman avait été emmenée par les anges. Alix avait raison sur ça, alors peut être qu’elle avait raison sur le reste aussi.
« Alors pourquoi elle est partie ? C’est à cause de moi qu’elle est morte … »
Le prêtre la regarda avec une brutale émotion et la saisit doucement aux épaules.
« Non elle est morte parce que… Son temps ici était terminé voilà tout. » Répondit le prêtre d’une voix tremblante.
Elizabeth secoua la tête et laissa les larmes couler sur ses joues. Le ton de l’homme d’église n’était pas très assuré… Peut-être que lui aussi mentait comme on lui avait menti sur les anges.
« Mais je ne l’ai jamais vue. Insista-t-elle. Et mon père se refuse à me parler d’elle. Peut-être qu’elle ne voulait pas de moi et que c’est pour ça qu’elle est morte. » Sanglota-t-elle en se remémorant les paroles cruelles de ses deux aînés.
Elizabeth releva les yeux en sentant une main un peu rêche essuyer doucement ses joues, chassant les larmes qui ne cessaient de couler. A travers son rideau de larmes, Elizabeth vit l’expression sincère et apitoyée du prêtre tandis qu’il lui répondait d’une voix très basse, presque comme si il se parlait à lui-même ou à Dieu.
« Bien sûr que si elle voulait de toi, je suis certain que si elle avait eu le choix elle serait restée près de toi. Et tu sais si ton père ne te parle pas d’elle, c’est peut être que lui aussi a trop de peine pour te parler de ta maman. Peut-être qu’il ne veut pas que tu te sentes coupable, si tu lui disais ce que tu viens de me dire peut être que tu aurais des réponses. Tu devrais parler à ton père ne laisse pas le silence s’installer entre vous. » Ajouta-t-il d’un ton empreint de tristesse.
Elizabeth le regarda avec surprise et en oublia de pleurer. Le prêtre avait raison. C’était à son papa qu’elle devait parler, lui dire qu’elle ne croyait plus aux anges et qu’elle voulait connaître la vérité. Son père lui répondrait certainement à présent qu’elle était une grande fille. Et puis le prêtre avait raison, peut être que son papa était encore triste à cause de sa maman comme elle l’était toujours elle-même pour sa Nanny. Elle leva un regard plein d’espoir vers le prêtre, les questions se bousculant dans son esprit. L’homme commençait à parler lorsque ses yeux s’agrandirent de terreur tandis qu’il avalait sa salive. Il se pencha sur elle et lui caressa doucement la joue de la main.
« Excuse-moi … Une urgence. » Murmura-t-il avant de relever brutalement ses robes d’une manière fort peu élégante et conventionnelle et de se mettre à courir.
Ébahie, Elizabeth le regarda faire avant de sursauter en entendant la voix de Miss Asst derrière elle. Elle se retourna et écarquilla les yeux en voyant sa nurse entourée par des gardes. Elle n’était tout de même pas en sucre !! Au côté des gardes, un homme à demi nu vociférait qu’on lui avait volé ses vêtements et Elizabeth fronça les sourcils alors que tous commençaient à parler en même temps.
« Vous allez bien Miss ? Il ne vous a pas fait de mal ?
- Mais qui ça ? » Demanda Elizabeth sans comprendre en se tournant vers sa nurse.
Avant que la grosse femme, en larmes, n’ait le temps de répondre, un petit homme au regard cruel et à l’hystérie perceptible le fit.
« Ce maudit pirate s‘est déguisé en prêtre !!! Ne perdez pas de temps avec la gamine !! Rattrapez le bande d’incapables !!! » Hurla-t-il.
Ses cris semblèrent sortir Miss Asst de sa torpeur choquée et elle prit Elizabeth par la main, l’entraînant vers la maison des Caston.
« Cette fois Miss Elizabeth. Je vais avertir votre père de votre comportement !! Ça ne peut pas continuer ainsi, imaginez que ce pirate vous ait molestée !! On a pas idée de s’enfuir ainsi !! » Se lamenta la bonne Miss Asst.
Elizabeth ne répondit pas. Le prêtre n’était pas un prêtre mais un pirate et apparemment ce n’était pas bien puisque les gardes lui couraient après. La petite fille soupira et sécha ses larmes, se retournant fugacement vers l’endroit où le pirate avait disparu. Peu importe ce qu’il était. Lui au moins avait su la comprendre et la consoler. Peut-être mieux qu’un vrai prêtre ne l’aurait fait, attendu qu’elle avait remarqué que les prêtres parlaient souvent des anges, dont elle soupçonnait maintenant qu’ils soient un nouveau mensonge.
- Vous écoutez Miss Elizabeth ? Oh quand votre père saura ça. Se lamenta Miss Asst. Et ce pirate … Oh j’espère qu’ils le rattraperont !!!
- Pas moi. » Grinça Elizabeth entre ses dents.
Miss Asst, trop bouleversée ne l’entendit pas et recommença à se lamenter.
« Mais pourquoi êtes-vous partie Miss Elizabeth ? Qu’est-ce qui vous a pris ? » Commença-t-elle avant de sangloter tant elle avait eu peur en se rendant compte que la petite fille dont elle avait la charge s’était évaporée.
En voyant les larmes rouler sur les joues de sa nurse, Elizabeth sentit son cœur se serrer et elle serra plus fort la main de Miss Asst, se sentant coupable.
« Pardon… Pardon. Je le ferais plus je promets. »
Miss Asst déglutit, elle renifla brutalement et tenta sans succès de chasser les larmes qui roulaient sur ses joues.
« Pourquoi vous n’êtes pas venue me voir si quelque chose n’allait pas ? Parce que je ne suis pas votre Nanny ? »
Elizabeth se sentit encore plus mal en entendant la peine dans la voix de Miss Asst.
« Je vous ai pas trouvée… Et puis Robert et Alix ils ont dit qu’il y avait pas d’anges et que maman et Nanny étaient dans un trou parce qu‘elles étaient mortes. Se mit à pleurer Elizabeth alors qu’ils arrivaient devant chez les Caston. Et que j’étais bête et que si je les croyais pas j’avais qu’à demander à un prêtre. Pardon . J’ai pas fait exprès de vous faire peur. »
Miss Asst se raidit brutalement en écoutant le récit de la petite fille et la serra contre elle, essuyant ses larmes.
« C’est eux qui vous ont dit tout ça ? Que votre maman était morte et dans un trou comme votre Nanny au lieu d’être au paradis avec les anges ?
- Oui. Renifla Elizabeth. Et que maman était partie parce qu’elle voulait pas de moi.
- Oh les sales petits !!! S’exclama Miss Asst qui entraîna Elizabeth dans la demeure, sa jolie robe à présent chiffonnée.
- Ah dieu merci vous l’avez retrouvée. » Observa le maître d’hôtel d’un ton qui laissait clairement percer son opinion sur une nurse qui n’était même capable de surveiller une enfant de cinq ans.
Miss Asst, rouge de colère, lança un regard autour d’elle et sa mâchoire se crispa en apercevant Alix, qui s’amusait à déchirer les vêtements de la poupée qu’Elizabeth avait fait tomber. Avant que quiconque ait pu prévoir son geste, elle traversa le salon et lui arracha la poupée des mains
« Vous voudrez bien rendre la poupée que vous avez volée à Miss Elizabeth. »
Alix se décomposa et se mit à pleurer tandis que sa nurse intervenait mollement, trop contente de voir la petite peste enfin remise à sa place.
Elizabeth la bouche ouverte, regarda Miss Asst revenir vers elle et lui donner sa poupée.
« Venez Miss Elizabeth. Vous n’avez rien à faire en compagnie de méchants enfants qui disent des horreurs aux autres pour les faire pleurer. »
Elizabeth regarda Miss Asst d’un œil neuf tandis que la nurse, encore rouge de colère l’entraînait vers la porte.
Accrochée à la main de Miss Asst, Elizabeth peinait à suivre la nurse jusqu’à ce que celle-ci finisse par décolérer et se prenne la tête entre les mains alors qu’elle s’arrêtait au milieu de la rue.
« Miss Asst ? Demanda Elizabeth en remettant instinctivement à plus tard les questions qu’elle avait en réserve sur les pirates.
- Seigneur je vais être renvoyée pour ça… Gémit la nurse. Non seulement j’ai été suffisamment négligente pour vous laisser l’occasion de vous enfuir mais en plus j’ai été insolente avec la fille d’amis de votre père. »
Elizabeth la regarda avec impuissance pendant que Miss Asst continuait à pleurer, les épaules secouées par les sanglots.
« C’était ma meilleure place … J’espérais pouvoir me marier avec, avec ma solde. Enfin dès que j’aurais gagné assez. » Expliqua-t-elle entre deux sanglots.
Elizabeth resta un instant sans voix, ne sachant quoi dire. La nurse avait été gentille avec elle. Elle s’était enfuie et pourtant Miss Asst ne l’avait presque pas grondée. Au contraire, elle l’avait écoutée et elle l’avait crue sans le moindre doute. Elizabeth serra la main de Miss Asst fortement et lui lança un long regard désolé.
« Pardon. » Murmura-t-elle la tête basse.
Miss Asst soupira longuement et s’accroupit devant la petite fille.
« Ce n’est pas votre faute Miss… Allez venez votre père va s’inquiéter si nous tardons trop. »
Elizabeth suivit la nurse en silence, réfléchissant elle aussi à ce qui s’était passé aujourd’hui et qu’elle ne comprenait pas tout à fait. Le prêtre qui n’en était pas un et ses gentilles paroles puis la manière dont sa nurse avait remis à sa place la jeune Alix.
Lorsqu’elles arrivèrent finalement à la demeure des Swann, Mrs Brode, le visage fermé les attendait sur le seuil. Elle serrait une lettre dans ses doigts et avait les pommettes marbrées de rouge.
« Miss Elizabeth montez dans votre chambre immédiatement. Ordonna-t-elle sans leur laisser le temps d’ôter leur manteau. Quand à vous Miss Asst, Mr Swann vous attend dans son bureau. Tout de suite. »
La nurse baissa la tête d’un air servile et lança un long regard empli de regrets en direction d’Elizabeth.
« Oui madame. » Dit-elle du bout des lèvres avant d’avancer vers le bureau du père d’Elizabeth.
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Miss Asst frappa légèrement et frissonna en entendant la voix remplie de rage contenue du père de sa protégée lui ordonner d’entrer.
« Vous m’avez demandée Monsieur.
- En effet. Répondit Weatherby en restant assis derrière son bureau sans lui faire le moindre signe l’autorisant à s’asseoir. On me rapporte que vous avez été insolente dans la maison de mes amis et que de surcroît vous avez laissé ma fille errer seule dans les rues de Londres.
- Je m’excuse Monsieur.
- Puis-je savoir pourquoi vous vous en êtes prise à une petite fille au lieu de vous en prendre à votre propre négligence ! »
Miss Asst, la tête basse, frotta nerveusement ses mains l’une contre l’autre.
« Si Monsieur me permet … Cette petite fille chez qui Miss Elizabeth était invitée a été odieuse. Elle a dit à votre fille que votre défunte femme était dans un trou au lieu d’être parmi les anges et c’est pour ça que la petite s’est enfuie. » Répondit Miss Asst qui passa sur l’épisode pirate.
Weatherby Swann se contracta légèrement.
« Continuez. Où avez-vous trouvé Elizabeth ?
- Les autres enfants lui ont apparemment dit que si Miss Elizabeth ne les croyait pas elle n’avait qu’à demander à un prêtre. Elle ne m’a pas vue alors elle a décidé d’en trouver un elle-même. Elle était bouleversée monsieur.
- Donc vous l’avez trouvée dans une église ?
- Devant … Avec un prêtre.
- Et où est-ce dernier ? »
Miss Asst se dandina d’un pied sur l’autre rouge d’embarras.
« Miss Asst ?
- Et bien … Les gardes, ils sont arrivés et il s’est enfui en les voyant. Apparemment c’était un pirate qui s’était déguisé.
- Seigneur… Murmura Weatherby d’une voix blanche. Et ma fille ? Elle n’a rien , cet homme il …
- Oh non non Monsieur il ne lui a rien fait. S’empressa de dire Miss Asst.
- Bien et pour votre comportement ?
- Je m’excuse monsieur, j’ai outrepassé ma fonction. Mais cette petite peste était responsable des larmes de Miss Elizabeth alors de la voir souriant comme ça alors que ma petite a couru un grand danger à cause d’elle. Je, j’ai pas réfléchi monsieur. »
Weatherby parut réfléchir et peser le pour et le contre.
« Vous lui avez arraché une poupée des mains.
- Celle de Miss Elizabeth ! S’exclama Miss Asst qui lui tendit la poupée. Regardez ce qu’elle a fait à ses jolis vêtements. »
Weatherby, les sourcils froncés, prit la poupée qu’elle lui tendait et l’observa soigneusement.
« Vous semblez très attachée à ma fille Miss Asst.
- Oui Monsieur. Je sais que mon comportement est impardonnable. Je, si pouviez juste me faire la faveur de me laisser lui dire au revoir. »
Toujours aussi froid, Weatherby leva les yeux sur elle.
« Je n’ai pas encore pris de décision vous concernant Miss Asst. Veuillez me laisser à présent et allez dire à ma fille que je veux la voir.
- Oui Monsieur. » Répondit piteusement Miss Asst qui fit une révérence maladroite avant de sortir.
Une fois dehors, la pauvre nurse se heurta à Mrs Brode qui lui jeta un regard froid.
« Vos affaires sont prêtes. Les domestiques les ont rassemblées. Veuillez nous faire savoir s’il vous manque quelque chose.
- Je, Monsieur m’a demandé de dire à Miss Elizabeth de descendre. Souffla Miss Asst.
- Oh … S’étonna Mrs Brode. Et bien … faites. » Ajouta-t-elle à regret.
Sans demander son reste, Miss Asst s’élança dans l’escalier, les mains tremblantes et s’empressa de rejoindre Elizabeth, qui la tête basse et les yeux pleins de larmes, attendait sur son lit.
La petite fille leva vivement les yeux à son entrée et se jeta vers elle, entourant ses jambes de ses petits bras.
« Pardon, pardon… Pleura-t-elle.
- Allons… La consola gentiment Miss Asst. Votre papa vous attend dans son bureau, mieux vaut ne pas le faire attendre.
- Vous serez encore là après? » Demanda Elizabeth d’un air inquiet.
Miss Asst soupira lourdement et se baissa vers la petite fille.
« Votre papa n’a pas encore décidé… Filez vite le rejoindre, il est très inquiet de votre escapade.
- Oui. » Murmura Elizabeth d’une voix honteuse en se dirigeant vers la porte.
Miss Asst soupira lourdement tandis que la porte se refermait sur la petite fille. Elle se maudit intérieurement de sa stupidité tandis qu’une Elizabeth honteuse et les joues encore barbouillées de larmes se préparait à entrer dans le cabinet privé de son père.
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