Jack posa le pied sur le sol de Tortuga, il ne se souvenait plus ce qu'il était venu chercher ici mais si le compas l'y avait mené c'était sans doute qu'il y avait une bonne raison à sa présence. D’une démarche hésitante, Jack commença à avancer dans les rues de Tortuga sous le regard inquiet de ses hommes qui l'observaient du Pearl.
Marcher dans les rues, être à terre librement sans craindre de dépasser la journée qui lui avait été allouée ! Voilà des siècles que ça ne lui était pas arrivé et il retrouvait le plaisir de sentir un sol ferme sous ses pieds, de ne pas croiser de regards emplis d'horreur à sa vue. Il était enfin quelqu'un de normal, quelqu'un que les femmes appréciaient. Avec cette apparence, il lui serait facile de trouver la sorcière, ensuite elle le mènerait à son mari. Il pourrait ainsi retrouver sa place en poignardant le cœur qu'il offrirait à Calypso. Alors cette fois ils seraient réunis. Il caressa la bague qu'il portait toujours autour du cou et songea au moment où il la glisserait enfin au doigt de sa promise.
Le tout était de trouver la fille. Sparrow ne lui était pas d'une grande utilité dans cette optique, il rejetait tellement ce qu'il ressentait que son compas ne parvenait pas à le guider vers elle, l'aiguille s'affolait chaque fois qu'il essayait de se concentrer sur la fille ou le coffre qu'elle possédait. Le cœur de Jack était si brisé que même lui pourrait en souffrir s'il lui laissait le contrôle trop longtemps. Il passa à côté des filles qu'il avait vues lors de son dernier passage et la plus rousse des deux le prit familièrement par le bras.
Scarlett se pencha vers lui et commença d'une voix caressante.
« Je sais bien que tu ne pensais pas ce que tu nous as dit la dernière fois Jack. Je sais que je suis ta préférée.
Jack soupira et entoura la fille de son bras.
« Scarlett, je dois te dire que … tu as complètement raison ma belle. » Sourit-il ravi du divertissement imprévu.
Scarlett lui renvoya son sourire et l'entraîna dans une ruelle déserte avant de plaquer ses lèvres rouges sur les siennes, cherchant à forcer le barrage de ses lèvres. Jack referma ses bras autour d'elle, et frôla ses cheveux roux. Il les trouva moins doux que ceux d'Elizabeth et étouffa brutalement sous cette bouche qui n'avait pas la douceur de celle qu'il aurait tant aimé goûter à nouveau sachant que c'était impossible… Elizabeth aimait Will. Elizabeth …
La femme pesait sur lui, elle ne cessait de passer sa bouche pleine de mensonges sur lui. Elle jurait qu'elle n'aimait que lui, tout en défaisant son pantalon, lui arrachant un soupir las.
Comment osait-elle se comparer à Calypso ? Comment osait-elle venir se placer contre lui et relevé impudiquement ses jupons, gloussant telle une coquette de bas étage ?
D'une poigne ferme il la saisit et la plaqua dos au mur. Les yeux de la fille s'agrandirent et il put lire avec satisfaction les prémices de sa terreur. Oui, elle commençait à avoir peur… Il glissa sa main le long de son cou, et sentit avec délices le sang battre sous ses doigts tandis qu’il la fixait de son regard froid.
« Jack … Qu'est-ce que tu fais ! Arrête. Tu. Tu me fais mal. » Commença-t-elle à geindre.
Cette femme l'énervait … Une catin comme toutes celles de sa race, de celles qui vous promettaient de vous attendre mais n'étaient jamais au rendez-vous. Il leva sa pince et la frappa, sentant avec délices les os fins du nez se briser. La femme se mit à hurler. Elle chercha à lui échapper mais il la rattrapa d'une poigne ferme et enroula son tentacule autour de ses cheveux roux pour la ramener vers lui.
« L'heure est venue sale garce.
- Jack, non Jack … Pleura-t-elle. Jack ne fait pas ça. Jack ! »
Une voix incrédule l'interrompit alors qu'il allait régler définitivement son compte à la catin.
« Jack, mais qu'est-ce qui t'arrive ? »
Il se retourna et croisa le regard horrifié d'un vieillard. Il plissa les yeux et se souvint. La poche à rhum, le second de Sparrow. Il ricana en maintenant la fille ensanglantée, rouée de coups qui peinait à respirer et sortit son arme. Il vit les yeux du vieil homme s'écarquiller lorsqu'ils rencontrèrent les siens et sans attendre il tira. Sa balle alla se ficher entre les deux yeux de l'homme qui s'écroula tandis que la catin gémissait comme une bête blessée.
Il se retourna vers elle et frappa à nouveau. Il savoura les craquements de ses os jusqu'à ce que la fille ne bouge plus. Alors, il se détourna et commença à avancer vers la taverne la plus proche. Il devait glaner des informations, découvrir où se terrait Elizabeth.
Il entra dans la taverne et commanda du rhum. Ses poings lui faisaient mal et Jack les leva à hauteur de son visage, fronçant les sourcils en découvrant le sang séché qui couvrait ses mains. Il ne se souvenait pas s'être battu. Encore moins à mains nues. C'est beaucoup trop dangereux ! Mieux vaut affronter les ennemis de loin ou pas du tout, telle avait toujours été sa devise.
Une voix en lui le fit frissonner.
« Jackie ! Réagis … Ne laisse pas ta peine te dominer. Jackie bat toi pour ce que tu désires.
- Je ne désire rien. » Marmonna-t-il.
Surprise, la fille qui lui apportait son rhum ébaucha le geste de le reprendre mais Jack grimaça et lui sourit.
« Laisse ça là ma belle … »
Elle hocha la tête et s'éloigna tandis que Jack savourait seul son rhum.
« Nous sommes les pirates, les forbans. » Fredonnait-il, un léger sourire aux lèvres, lorsqu'un cri retentissant fit sursauter toute l'assemblée.
Giselle se rua en pleurant à l'intérieur de l'auberge et balbutia des mots sans le moindre sens. Il était question de Scarlett, d'une mise à mal. Jack soupira. La pauvre Giselle était hystérique. Il se recroquevilla dans son coin, espérant qu'elle ne le verrait pas. Murtogg et Mullroy, deux des hommes qu'il avait récupérés en même temps que le Pearl vinrent se planter devant lui.
« Capitaine c'est atroce.
- Seul un homme vomi par l'enfer peut avoir fait une chose pareille !
- Ne dis donc pas de bêtises.
- Et en quoi est-ce une bêtise ? »
Jack, profondément ennuyé, continua à regarder les deux hommes, attendant qu'ils se décident enfin à lui expliquer lorsque Marty fit son apparition.
« Capitaine Jack. Vous feriez mieux de venir voir ça. »
Jack se leva et suivit Marty, se demandant ce que des pirates aussi aguerris que ceux qui peuplaient Tortuga pouvaient trouver de si terrible. Ils arrivèrent dans une ruelle sombre et étroite et Marty se tourna vers Jack.
« J'vous préviens c'est pas beau à voir, même pour un endroit comme celui-ci. »
Jack haussa les épaules et l'écarta.
« Voyons je suis le Capi… »
Il s'interrompit net dans sa phrase en découvrant le spectacle qui s'offrait à lui.
« Gibbs. » Murmura-t-il d'une voix ternie par le chagrin à la vue du cadavre de son vieil ami.
Connaissant leur amitié, certains s'écartèrent pour laisser passer Jack qui se pencha vers le corps, retourné par l'expression d'horreur et d'incrédulité que la mort avait figée sur le visage de son ami. Non loin du cadavre, celui de Scarlett, brisé de toute part, défiguré par les coups était lui aussi abandonné. Marty murmura derrière Jack.
« Parait qu'elle a crié et que Gibbs, Gibbs aurait essayé de s'interposer. Quel monstre peut faire ça ? »
Jack ne répondit pas. Son regard était fixé sur le pistolet qui avait glissé dans un coin à côté du cadavre de la prostituée. Le cœur battant à tout rompre, il porta la main à sa ceinture et couina faiblement en découvrant ce qu'il redoutait tant. Son arme n'était plus à sa place …
« Dépêche-toi. Va la chercher ! Avant que quelqu'un la trouve. »
Jack resta sur place tétanisé, se demandant comment son pistolet était arrivé là.
« Allons bouge-toi ! Rappelle-toi la dernière fois, ce genre de raisonnement t'a conduit dans le Purgatoire de Jones. »
Jack jeta un regard aux abois autour de lui et se rapprocha lentement. Il se pencha sur le corps de Scarlett et en profita pour ramasser son arme avant de se relever, un sourire soulagé sur le visage.
Pintel et Ragetti étaient en face de lui. Lentement, Pintel leva son doigt et le désigna tandis que Ragetti le tirait en arrière. Jack se sentit blêmir en voyant les deux hommes détaler, il ébaucha un geste pour les rattraper, leur expliquer mais il réalisa alors qu'il ne savait pas comment expliquer la présence de son arme près du cadavre de Scarlett.
« C'est mieux ainsi. Laissons les filer, ils sont si bêtes qu'ils iront trouver la fille et qu'ils me la livreront sur un plateau. » Ricana une voix étrangement familière à l'oreille de Jack.
Le pirate recula lentement, il s'appuya contre le mur qui portait les éclaboussures du sang de Scarlett et porta la main à sa tempe. Il avait l'impression que sa tête allait exploser tant elle était douloureuse, des images étranges, teintées de sang se propagèrent dans sa mémoire. Soudain il se retrouva face à lui-même. Comme lorsqu'il était au Purgatoire, sauf que cette fois, celui que le regardait n'avait rien d'un joyeux compagnon. C'était un homme brisé, emprisonné derrière de solides barreaux qui le contemplait avec la tristesse du monde dans son regard. Jack plissa les yeux, peu habitué à se voir ainsi.
« Protège-la… » Souffla l'autre avant de prendre un coup d'épée dans l'estomac.
Jack commença à trembler en reconnaissant l'assaillant… c'était Davy Jones.
« On va faire une grande fête Jack et tu sais quoi ? Tu n'es pas invité … » Ricana Jones
Jack leva un doigt hésitant, l'air terrifié.
« Tu. Tu n'es pas vraiment là. Je t'ai tué ! J'ai poignardé ton cœur. »
L'autre avança vers lui, les tentacules s'agitant dans tout sens et éclata de rire.
« Tu crois que tu peux vaincre le démon, Jack ? »
Un hoquet secoua Jack tandis qu'il lui semblait que le monstre entrait en lui. A ses côtés, Marty le regardait d'un air inquiet.
« Capitaine Jack ? Tout va bien ?
- Évidemment que ça va ! Allez dépêche toi on lève l'ancre !
- Mais, il manque la moitié des hommes et
- Celui qui n'est pas à sa place, reste sur place. Nous partons. »
Marty frissonna en croisant le regard couleur de glacier de son capitaine et baissa la tête.
« A vos ordres. »
Mais Jack ne l'écoutait déjà plus. Il avança vers le Black Pearl, possédé par une nouvelle obsession… Se rendre auprès de Calypso.
Trois semaines plus tard à bord de L'Empress, Shipwreck Cove.
Elizabeth observa les deux hommes, qui, transis, se présentaient à elle. Ils avaient été repêchés la veille par sa jonque tandis qu'ils dérivaient à bord d'une misérable chaloupe, très agités et exigeant de lui parler. Cette fois pas de « poupée » pour saluer leurs exigences ni même de révérence moqueuse. Pintel et Ragetti semblaient en proie à la terreur.
La jeune Capitaine leva un bras apaisant et leur signifia le calme.
« Allons expliquez-moi ce qui se passe, l'un après l'autre et calmement.
- C'est le Capitaine. Il est devenu fou !
- Complètement fou, il a tué le capitaine Barbossa !
- Tais-toi c'est moi qui raconte !
- Non moi ! »
Elizabeth soupira… il était décidément impossible d'obtenir quoi que ce soit de ces deux-là.
« Il a tué le singe aussi ! S'exclama Ragetti
- Ne dit pas n'importe quoi Jack est immortel !
- Tu, tu crois qu'il est immortel ? Répondit l'autre
- Je parle du singe, abruti ! »
Elizabeth à bout de patience, sortit son arme et tira un coup en l'air faisant sursauter les deux marins.
« Bien. Reprit elle A présent, explique moi ce qui se passe. » Ordonna-t-elle en désignant Pintel.
Ce dernier se redressa fièrement et adressa un regard méprisant à son acolyte.
« Et bien tout a commencé quand le Capitaine Jack est revenu de nulle part comme un diable surgit des enfers. »
Elizabeth soupira avec agacement.
« Comment ça revenu de nulle part ? Où était il donc parti ? Je doute qu'il ait laissé le Pearl… »
Les deux hommes échangèrent un regard gêné.
« Ben… on l'avait comme dirait,
- Oublié à Tortuga. Termina Ragetti.
- Tais toi elle a dit que c'est moi qui raconte ! S'insurgea immédiatement Pintel.
- Alors dépêche-toi de le faire au lieu de dire n'importe quoi ! »
Elizabeth intervint avec sécheresse.
« Pour résumer, Barbossa a abandonné Jack à Tortuga et vous lui avez obéi. En d'autres termes vous êtes des mutins. »
Pintel et Ragetti déglutirent et la regardèrent avec inquiétude à la mention du mot « mutins ».
« Bref, passons. Si j'ai bien compris, Jack vous a retrouvé et a abattu d'une balle Barbossa parce que ce dernier lui avait volé le Pearl.
- Oui. Tout s'est passé comme ça. » Approuva Pintel.
Elizabeth sourit.
« Et vous avez peur qu'il vous fasse la même chose, d'où votre présence ici. »
Ragetti hocha vigoureusement la tête mais Pintel lui coupa la parole.
« Mais il a pas tué que le Capitaine Barbossa ! » S'exclama-t-il en se signant précipitamment à la mention du mort.
Elizabeth les regarda avec surprise.
« Non il a aussi tué une prostituée ! Et Monsieur Gibbs ! » Renchérit Ragetti
Elizabeth se mordit les lèvres pour ne pas rire tant cette idée lui parut ridicule.
« Allons, ne dites pas n'importe quoi.
- Si ! Et même que ses yeux et bien ils sont devenus tout bleus.
- Aussi bleu qu'un glacier.
- Comme s'il était possédé ! » S'écria Ragetti.
Pintel et Elizabeth se tournèrent vers lui d'un même mouvement et, le visage emplit de doute, Pintel s'adressa à Elizabeth.
« Ça, ça serait pas possible hein ? Qu'y soit possédé.
- Bien sur que non. Le rassura Elizabeth d'une voix qui tremblait légèrement.
- Alors vous allez y aller hein ! Vous allez lui demander ce qui se passe !
- Mais, pourquoi moi ? Demanda Elizabeth qui n'avait aucune envie de se retrouver face à Jack, qu'il soit possédé ou pas.
- Bah vous êtes la reine des pirates. Et Jack est un seigneur donc s'il est devenu fou c'est à vous d'y aller ! S'exclama Pintel
- Votre Altesse. » Compléta Ragetti en s'inclinant avec obséquiosité.
Elizabeth fit une moue dépitée et chercha une excuse à invoquer. Elle regrettait à présent d'avoir répondu à l'invitation de Teague et d'avoir élu domicile sur l'île aux épaves, persuadée qu'elle y serait assurée de ne pas rencontrer Jack au vu des relations que ce dernier entretenait avec le Gardien du Code.
« Mais rien ne dit que c'est moi qui dois m'y rendre. Je vais demander à Jocquart ou à Amand de rencontrer Jack et ainsi tout… »
Un coup de feu retentissant la coupa net dans son élan. Sa bouche se tordit de nervosité et Elizabeth baissa la tête comme lorsqu'elle était enfant en entendant gronder la voix de Teague dans son dos.
« Depuis quand le Roi de la Confrérie refuse t'il assistance à ses sujets ? »
Elizabeth se retourna avec hargne.
« Et depuis quand le Gardien du Code se permet-il d'interférer dans ses décisions ? »
Pintel et Ragetti blêmirent et s'écartèrent en voyant le visage du redoutable Teague rougir de colère.
« Le Code dit qu'en cas de plainte envers un Seigneur ou de meurtre d'un Seigneur par un autre, le Roi doit intervenir. »
Elizabeth le fixa droit dans les yeux, furieuse.
« Pourtant je ne me rappelle pas que qui que ce soit se soit interposé la première fois que Jack a tué Barbossa ! »
Teague lui sourit avec onctuosité.
« Peut-être parce que nous n'avions pas de Roi alors … »
Elizabeth grogna intérieurement.
« Je vais demander une enquête, Jocquart ou un autre Seigneur est tout à fait capable de me tenir au courant, du reste le témoignage de ces deux hommes est loin d'être fiable ! S'exclama Elizabeth en désignant Pintel et Ragetti qui prirent des mines offusquées.
- Le Code précise que le Roi doit y aller lui-même.
- Pourquoi tenez-vous donc tant à ce que j'y aille ? Parce que c'est de votre fils dont il s'agit ? Tenta Elizabeth. Je vous assure que je prendrais ma décision après avoir écouté plusieurs personne de confiance et que je me ferais ma propre op..
- Et vous pourquoi cherchez-vous à l'éviter ? Coupa Teague, excédé. Parce qu'il s'agit de Jack ? »
Elizabeth resta un instant la bouche ouverte et lutta contre le besoin impérieux de gifler cet homme qui la regardait avec cet air ironique qui l'énervait tant. Folle de rage elle se tourna vers Tai Huang qui dormait dans un coin.
« On lève l'ancre ! On doit retrouver le Black Pearl ! »
Teague sourit en voyant sa colère et se dirigea d'un pas léger vers son navire.
« Bon voyage Votre Sérénissime. » Se moqua-t-il.
Elizabeth frémit et se tourna vers lui, la main sur son arme.
« Oh … vous !
- Du calme petite. Pour un peu je pourrais croire que vous avez peur de Jack ou alors que vous avez une très bonne raison de l'éviter. » Se moqua Teague
Elizabeth rougit violemment et se tourna vers Pintel et Ragetti qui se dirigeaient vers le quai.
« Olà vous deux ! Vous venez avec nous ! Vous avez formulé des accusations qui m'obligent à partir à la recherche de Jack alors vous n'allez pas rester cachés ici ! »
Pintel et Ragetti la fixèrent et tortillèrent leurs chapeaux nerveusement.
« Elle a raison. Intervint Teague. Le Code exige que vous soyez présents
- Tu vois que c'était pas une bonne idée. » Chuchota Ragetti en revenant à regret sur l'Empress.
Elizabeth les regarda remonter avec un soupir et se tourna vers Tai.
« On lève l'ancre. » Ordonna-t-elle en posant la main sur le coffre qui ne la quittait jamais pour trouver du réconfort dans les battements réguliers du cœur de son époux.
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