POV Capitaine Jack Sparrow
Facile... Tellement facile. Mon plan s'est déroulé parfaitement et l'intervention des soldats que j'avais fait prévenir de notre présence sur l'île a dépassé toutes mes espérances. Certes, je n'avais pas prévu que Marty manquerait de perdre sa jambe dans l'histoire mais tous les plans ont leurs défauts et en définitive ceci est une broutille par rapport aux avantages que j'en ai retirés. Bon ... d'accord, je n'avais pas non plus prévu que le capitaine serait aussi doué à l'épée ni que je serais obligé de risquer ma propre vie. Mais quelle importance ? J'avais, j'ai gagné ! Personne ne peut battre le Capitaine Jack Sparrow... Pas plus un Capitaine anglais qu'un forgeron eunuque.
Ah... Elizabeth... Sais-tu que ta reddition était visible dans tes yeux dès le moment où tu as compris que je t'avais sauvée ? Un trait de génie au passage, un de ceux qui n'appartiennent qu'au Capitaine Sparrow. Tout était calculé et même la blessure de Marty m'a été utile en définitive. Tout ça pour me retrouver seul avec toi dans la grotte où j'avais caché ce fameux plan il y a quelques mois. Et là ça a été presque trop facile... Pauvre petite Lizzie qui n'avait jamais connu le plaisir... Tu n'imagines pas à quel point tes petits cris de surprise et de plaisir m'ont excité. Avant toi j'avais presque oublié le plaisir délicieux de se couler dans une vierge (ou presque mais de toute évidence, Turner est loin d'être à la hauteur) et de lire dans ses yeux le trouble de la première jouissance.
Oh oui... Oui c'était bon... Moi qui ai tellement l'habitude des caresses expertes et automatiques des catins de Tortuga et d’ailleurs, tes petites hésitations, ton étroitesse m'ont comblé plus que je ne l'aurais pensé... Cela fait trois jours maintenant... Trois jours que tu me fuis et que tu t'accroches désespérément à cet imbécile de Turner qui ne voit pas à quel point tu es troublée... Par moi.
Du coin de l'œil, je t'observe... Tu es sur le pont, fixant l'horizon sans le voir... Et je suis certain que tu penses à moi, comment pourrait-il en être autrement ? La nuit dernière, tu as réussi à amener Turner dans ton lit. Et je sais déjà que tu as été déçue. Cet imbécile semble mettre un point d'honneur à me faciliter la tâche. Je ne peux retenir un sourire. Il est temps que tu goûtes à nouveau au capitaine Sparrow Lizzie... Je compte bien te faire défaillir de plaisir avant de t'offrir à Jones. Après tout si on considère le service que tu vas me rendre c'est la moindre des choses.
Reste à savoir comment t'attirer dans ma cabine sans éveiller les soupçons de l'eunuque. Il ne doit rien soupçonner avant que tu sois entièrement à moi, corps et cœur. Mon plan repose là-dessus...
« Jack ? »
Allons bon... justement le voilà avec sa mine soucieuse de demeuré.
« Qu'est-ce qui se passe mon gars ? »
Je prends un air bienveillant en attendant la réponse de l'idiot.
« Jack, c'est Elizabeth. Je la trouve... étrange depuis l'autre fois. »
Étrange ? Moi j'aurais dit comblée...
« Je crois que... ce qui s'est passé là-bas. Tu sais l'attaque des soldats, le fait qu'elle a failli mourir l'a secouée plus qu'elle ne veut le reconnaître devant moi. » Continue Will.
Oh je doute que ce soit ça qui l'ait secouée...
« Sûrement. »
L'idiot hésite. Que veut-il de moi ?
« Jack, je me disais que peut être ... tu pourrais lui parler ? »
Magnifique ! Voilà justement le prétexte dont j'avais besoin. Je fais mine d'hésiter.
« C'est ta femme non ?
- Mais c'est toi qui l'a sauvée... Tu étais là et pas moi. Me répond Will avec une pointe de rancœur.
- Certes... Et bien je veux bien te faire la faveur de parler à ta demoiselle... Va donc t'occuper des voiles, je vais voir ce que je peux faire. »
Le visage de l'idiot se fend en un large sourire reconnaissant et je retiens de justesse un ricanement cynique. Ce qu'il peut être stupide...
« Merci Jack. »
Non, non... c'est moi...
« Va t'occuper des voiles mon gars. » Lui dis-je en le voyant avec plaisir s'éloigner.
Je m'occupe de ta femme...
Pas de temps à perdre... Maintenant que je suis assuré que Turner restera loin, j'avance vers toi. Un instant j'observe ton profil. Ta jolie bouche gourmande qui éveille des idées en moi, tes yeux encore assombris par le souvenir de notre étreinte.
« Lizzie ? »
Tu te retournes vers moi et je ne peux retenir un sourire. Tu as l'air si troublée. Chaque fois que je te parle tu as ce petit regard à la fois coupable et languide. Tu me veux encore hein ?
« Oui... Capitaine Sparrow ? »
Ta voix est aussi languide que tes yeux et les mains que tu as posées sur le bastingage tremblent. Tu as raison d'avoir peur Lizzie... Parce que je ne compte pas te laisser m'échapper comme ça. J'ai trop besoin de toi pour sauver ma liberté.
« Madame Turner, j'aimerais vous parler. Dans ma cabine. Sur le champ. »
Qu'il est bon de lire le trouble dans ton regard, la culpabilité qui précède les remords tandis que tu te retournes instinctivement vers ton eunuque. Cet imbécile te fait un signe de tête qui t'encourage à me suivre et je lis dans tes yeux ta condamnation alors que tu me regardes à nouveau.
« Pour quoi faire ? » Demandes-tu ... comme si tu ne le savais pas.
Je me penche sur toi et je savoure ton frémissement.
« Vous ne voudriez pas éveiller les soupçons n'est-ce pas ?
- Il n'y a rien à soupçonner... »
Ta voix tremble Lizzie. Tu me désires je le sais. Comme je sais que bientôt tu m'aimeras et que ça causera ta perte et ma libération.
« Dans ce cas vous n'avez pas à avoir peur trésor. »
Oh tu ne réponds pas ? Je suis presque déçu. J'avais espéré un dernier sursaut de résistance. Mais ma déception est vite chassée par les mouvements de ta croupe alors que tu me précèdes... mmm trésor bientôt je serais en toi. Et crois-moi tu le désireras. Plus que tout au monde.
Ça y est... Enfin nous voici seuls dans ma cabine comme je l'espérais depuis trois jours, malgré tous mes efforts et mon génie, je n'ai pas réussi à trouver une raison d'éloigner Turner du Pearl. Tandis que tu me fais face, je tourne discrètement le verrou de ma porte. Nous avons besoin de tranquillité n'est-ce pas ?
« Que voulez-vous Jack ? »
Ce que je veux ? Ton cul ... Sentir ta petite croupe étroite frémir sous mes assauts. Voilà ce que je veux... Mais n'allons pas trop vite, il ne faut pas oublier cette détestable pudibonderie qui est la tienne et que tu appelles « honneur ». Je prends mon air le plus séducteur pour te répondre.
« Je t'ai attendue Lizzie... Chaque nuit depuis trois jours...
- Cessez de me tutoyer ! Ce qui s'est passé entre nous c'était, c'était une erreur, une regrettable erreur. »
Bah voyons. Tu as encore des progrès à faire en matière de mensonges ma belle.
« Et que penses-tu qu'il se soit passé entre nous mon ange ?
- Oh je vous en prie vous le savez très bien ! »
Ah… Nous y voilà. Le moment où il fallait amener la demoiselle là où elle brûlait d'aller sans accepter de le reconnaître.
« Oui je le sais. Et … Lizzie…je, je ne suis qu'un pirate. Un hors la loi sans doute pour toi. Mais c'est la première fois que ...
- Que quoi ? » Me demandes tu et je dissimule mon sourire en imaginant la sécheresse de ta bouche.
C'est le moment de te montrer ce qu'est un vrai mensonge...
Je me tourne et vers toi et prends l'air stupidement amoureux, rien de compliqué, il suffit d'imiter la chiffe molle que tu appelles un mari.
« Lizzie... je... »
Un peu d'hésitation ne fait pas de mal... Ça passe pour de l'émotion.
« Vous ? »
Oui... ta voix est déjà plus douce, presque caressante en attendant mieux...
« Depuis trois jours… Je, je pense à toi. A nous...
- Il n'y a pas de nous. Tranches-tu. Je suis la femme de Will, tâchez de ne pas l'oublier. »
Dommage...
Je baisse la tête et je prends un air malheureux de circonstance. Du coin de l'œil j'observe ta réaction et je t'entends prendre une inspiration brutale.
« Était ce tout ce dont vous vouliez me parler Jack ? » Demandes tu finalement d'une voix plus douce.
Non ce n'est pas tout... Tu ne crois quand même pas que je vais te laisser m'échapper comme ça ?
« Non... Lizzie... Souviens-toi. Toi et moi, moi et toi... Nous deux dans cette grotte... »
Tu rougis et tu lances un coup d'œil inquiet en direction de la porte. Tiens donc, la dame rêve de succomber mais a peur d'être surprise.
« Personne ne viendra nous interrompre Lizzie... »
Lentement, je m'approche de toi. Tu n'esquisses pas un mouvement.
« Pourquoi faites-vous ça ? Souffles-tu d'une voix mourante.
- Parce qu'une nuit avec toi ne m'a pas suffi. »
Je m'approche encore, lentement. Je ne veux pas te faire peur n'est-ce pas ?
« Jack. Il ne faut pas... Murmures-tu d'une voix tremblante.
- Pourquoi ? Tu en as envie... Je le sais. »
Mes lèvres frôlent les tiennes et je sens ton souffle accélérer légèrement. Un nouveau regard en direction de la porte.
« Jack... J'aime Will. Je ne peux pas, je n'ai pas le droit de lui faire ça. Encore. »
Je retiens de justesse un sourire. Quelle confusion... Tu dis que tu l'aimes mais ta seule justification est l'honneur ? Tsss Lizzie, il faudra vraiment que je t'apprenne à mentir correctement.
« Laisse toi aller... Tu mérites de connaître le plaisir, le désir... Tu es comme moi Lizzie, vivante, vibrante... »
Mes mains glissent sur tes épaules et je te sens trembler tandis que je t'attire vers moi. Mmm oui, ta bouche est douce Lizzie, aussi chaude et accueillante que celle qui se trouve plus bas et dans laquelle je serais bientôt. Tes lèvres s'ouvrent sous les miennes et je sens ta langue me caresser. Délicieux.
Notre baiser s'approfondit alors que je te guide contre le mur et je sens ton corps mollir contre le mien, tes bras se nouer autour de mon cou. Tu es mienne. Mes mains défont hâtivement les boutons de cette affreuse chemise que tu t'entêtes à porter, dévoilant une épaule au hâle léger avant de retrouver la blanche rondeur de tes petits seins... Jolis. Le genre ferme qu'on a envie de lécher. Et les désirs sont faits pour être assouvis, non ? Ta peau est douce sous ma bouche et je sens avec plaisir ton téton durcir sous les caresses de ma langue. Un halètement salue mon initiative et ta main se perd dans mes cheveux. Mmm Lizzie, caresse moi oui, oui plus bas mon ange, j'ai une douceur pour toi... Comme si tu obéissais à mon ordre muet, ce qui ne m’étonnerait qu'à moitié, je sens tes doigts fins glisser sur mon torse, hésitant un instant devant la barrière de tissu. Je me redresse et je prends tes seins entre mes mains. Je les poigne sans la moindre douceur et ton cœur accélère contre ma main.
« Déshabille-moi Lizzie... »
Oh le plaisir de sentir tes mains tremblantes défaire mes ceintures, de voir ton regard se voiler de désir pour moi... Je délaisse ta poitrine pour fourrer ma main dans ton fut et mes doigts furètent sans gêne, fouillent entre tes cuisses, testent ton humidité.
« Jack... Il... faut pas... »
Tes cuisses s'écartent, démentant, si j'en avais encore besoin, tes paroles et mon doigt s'enfonce plus encore dans ta bouche chaude et humide.
« Laisse Jackie s'occuper de toi … »
Un second doigt rejoint le premier et je te sens te contracter autour de moi… Mon pantalon tombe à mes chevilles et je ne peux retenir un vrai gémissement. Tu m'excites jolie Lizzie. Ce qui rend mon plan encore meilleur…
Ta main hésite, frôle mon bas ventre. Tu n'oses pas mais ton regard en dit assez.
« Prend Jackie dans ta main trésor … Lui aussi il aime les caresses. »
Je déserte ta poitrine un instant pour guider ta main sur mon sexe chaud. Le désir augmente encore alors que tes doigts se referment sur mon gland, ta main imprime de légers et maladroits mouvements de va et vient. Tu es mariée et pourtant encore si innocente. Oui ! Comme ça, comme ça c'est bon… Entre tes cuisses, ma main se couvre d'humidité. C'est le moment… Un léger mouvement de doigts et les boutons de ton fut cèdent l'un après l'autre. Je grogne de plaisir en te voyant te débarrasser de tes bottes à la hâte puis de ton pantalon, (quand je le dis qu'il te faut porter une robe … ou mieux rien du tout), et j'ai du mal à contrôler mon excitation en te voyant nue et tremblante, le dos appuyé contre le mur.
Ma main retrouve sa place entre tes cuisses et tu te mords les lèvres sous mes doigts. Voilà un visage qui me plait…
« Jack… »
Oui… Appelle moi … appelle moi encore. Je vais te faire plaisir ma belle.
« Laisse toi aller … »
Un baiser rapide sur tes lèvres puis ma langue suit les courbes de ton corps, je m'arrête un instant à sur ton sein, le temps de lécher ton bout durci avant de déposer des baisers sur ton ventre, glissant sans me presser vers ta toison claire. Mmm l'odeur du plaisir et du désir…
« Jack… » Supplies-tu.
Excitante. Si je m'écoutais je te prendrais tout de suite contre le mur jusqu'à te faire hurler mais je ne peux pas. Pas encore.
« Que veux-tu Lizzie ? »
Tes grands yeux sombres s'écarquillent alors que je souffle sur tes lèvres et je vois ta poitrine frémir et se soulever rapidement. Oh oui tu le veux … Tu veux ma langue hein Lizzie ? Vas y ma belle … Dis le. Le regard que tu baisses vers moi est éloquent, tes joues sont rouges, tes lèvres n'attendent qu'un baiser.
Pourquoi te faire languir ?
Ma langue va et vient lentement et je savoure ton écume. Délicieuse. Un petit goût particulier qui n'est qu'à toi. Premier gémissement. Tes mains se posent sur les cheveux et tu appuies mon visage entre tes cuisses. Madame est exigeante. Ça tombe bien j'ai toujours été gourmand. Ma langue fouille, ma bouche tire, agace et je sens tes cuisses commencer à trembler autour de mon visage… Pas comme ça ma belle. Je déserte ta touffe humide pour prendre ta bouche et je retiens un éclat de rire en entendant ton grognement mécontent.
L'instant d'après Jackie s'enfonce en toi et cette fois c'est un soupir que ma bouche atténue.
« Accroche toi ma belle… »
Tes bras étreignent mon cou et je soulève ta cuisse, m'enfonçant au fond de toi. Oui … C'est bon. Étroite chaude… Ton visage… Non ne pas te regarder. J'adore voir tes traits tendus de plaisir. Le plaisir que JE te donne. Mes coups se font plus rapides, moins retenus et mon cœur accélère alors que je sens mon jus monter en moi. Encore un peu… Encore un peu… Juste… Ton râle de jouissance est de trop… ton fourreau palpitant m'enveloppe et je nous bâillonne tout deux alors que je déferle en toi. Seigneur que c'est bon… Tu es … J'ai des tas d'idées pour toi Lizzie…
Un dernier baiser. Profond. Il faut que tu sentes que tu es à moi. Tu frissonnes. Bien sûr. Personne ne t'a jamais embrassée comme ça… Personne ne t'a jamais prise comme ça… Les mots de circonstances me viennent tous seuls aux lèvres.
« Tu es délicieuse… et très belle quand tu jouis. Tu devrais le faire plus souvent… »
Bon d'accord… ça c'était peut-être de trop…
Je vois ta respiration devenir plus régulière et ton regard se baisser brusquement alors que ton visage prend une mine consternée. Il est toujours plus facile d'être vertueuse quand le corps est assouvi. Ta main passe nerveusement dans tes cheveux et tu me lances un regard effaré.
« Je dois, je dois sortir d'ici.
- Tu devrais peut être t'habiller avant à moins que tu ne veuilles rendre fous mes hommes ?
- Oh … »
Tu as l'air surprise… Ne me dis tout de même pas que tu ne te souvenais pas que tu étais toute nue. Je vais finir par me vexer.
« Oh. »
Celui-ci est consterné. Mieux. Bien plus mieux.
Je remonte mon fut pendant que tu remets maladroitement les vêtements que j'ai éparpillés dans ma cabine. Mmmm ne te penche pas comme ça trésor … Ton cul est trop tentant pour que j'y résiste bien longtemps. Dommage… tu remets ton fut et ta chemise. Tes doigts tremblants s'y prennent à plusieurs reprises pour fermer les boutons et tu t'énerves.
« Laisse-moi faire. Tu veux être présentable n'est-ce pas ? »
Un regard noir que je n'ai absolument pas mérité me répond et je boutonne lentement la chemise, frôlant ta peau toute chaude au passage. Je glisse ensuite mes doigts dans tes cheveux que mes assauts ont décoiffés. Ils sont doux. Fins… Propres aussi, ce qui n'est pas désagréable.
« Laissez-moi tranquille ! »
Ta main chasse la mienne et tu me fixes. Oh ce regard rempli d'impuissance et de remords. Ce regard qui me dit aussi que tu succomberas encore. Je te souris, lentement…
« Pourquoi lutter contre quelque chose qui est plus fort que toi Lizzie ? Tu aimes ce que je te fais…
- Taisez-vous. »
Ta voix est hachée, ta poitrine se soulève rapidement et tes joues sont rouges. Pour un peu j'aurais presque pitié de toi. Pauvre petite Miss Swann qui découvre le plaisir et qui ne sait plus où elle en est. Mais la pitié est un luxe que je ne peux me permettre. Pas lorsque ma liberté est en jeu. Et puis je suis un pirate et tu es un trésor bien plus précieux que tout l'argent et l'or du monde…
« Ma cabine t'est ouverte à toute heure mon ange. Reviens dès que tu as envie que Jackie s'occupe de toi comme il se doit…
- Jamais ! J'aime Will et vous, vous êtes, vous êtes… ignoble ! » Me lances-tu avant de claquer la porte.
Tu reviendras. Tu aimes trop ce que je te fais et je suis loin d'en avoir terminé avec toi ma belle.
J'attends quelques minutes avant de sortir à mon tour de la cabine et je t'observe à ton insu. Tu as repris ta place au bastingage et tu sembles perdue dans tes pensées. A quoi songes-tu ? A ce que je t'ai fait ou à ce que tu as fait ?
« Que t'a-t-elle dit ? »
Will… bien sûr. Je me retourne et je croise le regard inquiet du petit forgeron.
« Et bien tu avais raison mon gars, elle avait besoin de parler. Tu devrais aller la voir, elle sera contente d'avoir de la compagnie. » Ne puis je m'empêcher de suggérer.
Will hoche la tête. Il est d'accord bien entendu. Comment peut-il être aussi stupide ? Un trait de famille des Turner sans doute.
« Venez dîner dans ma cabine ce soir, c'est moi qui invite. Nous pourrons parler de la suite de notre plan.
- J'ai hâte que tout ça soit terminé. » Souffle Will.
Ne t'en fais pas mon gars, grâce à toi mon plan avance très vite…
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Le menu est de choix. J'ai du pour cela sacrifier l'une des chèvres qui traîne dans la cale mais le spectacle de ton trouble alors que je te présente ta chaise et frôle ta main au passage vaut bien cela.
« Nous allons faire une escale demain. »
L'annonce surprend le forgeron tandis que tes yeux se baissent rapidement. A quoi penses-tu Lizzie ? A un moyen de t'échapper pour venir me rejoindre ?
« Une escale … Jack nous n'allons pas passer notre vie sur ce navire ! » S'exclame Will.
Qu'il est agaçant… Franchement trésor, je me demande comment tu fais pour le supporter !
« Tu ne veux plus libérer ton père du terrible sort auquel il s'est lui-même condamné ?
- Bien sûr que si ! Seulement pourquoi faire escale ? »
Oh mais ne t'en fait pas j'ai une excellente raison à cela. Je veux me retrouver seul avec ta délicieuse femme, j'ai encore quelques petites choses à lui apprendre. Je déplie la carte que nous avons « trouvée » dans la grotte.
« Vois-tu Will. Le cœur de Jones est dans un coffre.
- Vous l'avez déjà dit ça ! » Interviens-tu d'un ton rageur.
Rageur ou … frustré ?
« Oui mais avant de trouver le coffre, il faut trouver la clef qui le déverrouille, car à quoi servirait le coffre sans la clef ?
- Et où est la clef ? Demande Will.
- Ça c'est à toi de la trouver mon gars… Dès demain. Mais je dois t'avertir que ça risque d'être dangereux. »
Will relève la tête d'un air frondeur. Bien sûr il n'a pas peur… Quel idiot, s'il avait deux grammes d'intelligence il y réfléchirait à deux fois. Je pousse mon avantage.
« Si je peux te donner un conseil, pénètre l'enceinte à la nuit tombée… »
Pendant que je pénétrerai une autre enceinte dont les portes seront grandes ouvertes pour moi.
« Je viendrais avec toi Will. Annonces-tu en posant ta main sur celle de l'idiot.
- Elizabeth tu as entendu Jack… Ça sera sûrement dangereux. Je serais plus rassuré si tu restes ici.
- Du reste une partie de mes hommes l'accompagneront. Vous n'avez pas de soucis à vous faire Elizabeth.
- Je n'ai pas peur et je peux t'aider. » Insistes-tu en te forçant à éviter mon regard.
Will hésite. Il faut que j'intervienne
« Il ne vaudrait mieux pas Elizabeth. Vous aurez du mal à passer inaperçue dans une prison remplie d'hommes …
- UNE PRISON !
- C'est-ce que j'ai dit. Mais je ne doute pas que les talents de notre cher Will lui permettront de s'échapper de n'importe quels barreaux.
- La clef est dans une prison. » Répète Will.
Bien … C'est qu'il comprend quand il veut !
« Voilà pourquoi Elizabeth sera plus en sécurité sur le Pearl avec moi.
- Vous n'irez pas avec Will Jack ? Interviens-tu
- Mon visage est trop connu. J'aurais du mal à passer inaperçu des soldats dans une geôle.
- Will… Murmures-tu en te retournant vers lui avec inquiétude.
- Ne t'en fais pas. Je te reviendrais. Comme il se doit. » Répond Will d'un ton apaisant en serrant brièvement ta main.
Mais avant cela je te ferais jouir ma belle….Comme il se doit !
« Alors c'est entendu ! »
Sans attendre tes protestations je vous sers une chope de rhum et j'observe le tremblement de tes mains tandis que tu bois ta part d'une seule gorgée.
« Vous en voulez encore ? »
Ma proposition amène une brusque rougeur sur tes joues et tu lances un regard rempli de remords vers Will. Comme si cet imbécile pouvait comprendre !
« Non merci Jack. » Réponds-tu.
J'insiste tandis que Will boit une gorgée avec une grimace.
« En êtes-vous bien sûre ?
- J'en ai déjà beaucoup trop bu. » Réponds-tu en me regardant dans les yeux pour la première fois depuis le début du repas.
Mmmm ce petit air de défi. Tu me testes Lizzie ?
« Un verre de plus ou de moins ne changera rien… Et puis pourquoi se refuser le plaisir ?
- Cela n'a rien de plaisant à moins d'être un pirate sans le moindre sens de l'honneur !
- Je préfère parler d'une certaine forme de liberté plutôt que d'un manque d'honneur…
- Ça suffit Jack, Elizabeth t'a dit qu'elle ne voulait plus de rhum ! » Intervient Will.
Que ce garçon est donc agaçant …
« Tu as l'air fatiguée. » Enchaîne-t-il en se tournant vers toi.
Moi j'aurais dit comblée…
« Oui. Un peu. Admets-tu du bout des lèvres. Si nous allions nous coucher ? Du moins si Jack n'a pas d'autres « révélations » à nous faire sur la manière dont nous sauverons ton père. Rétorques-tu d'un ton acide.
- Quoiqu'il en soit cela attendra demain. » Décide Will en se levant.
Tu te lèves rapidement, l'air soulagé et je m'incline devant toi.
« Bonne nuit Madame Turner. N'oubliez pas ce dont nous avons parlé. Et si vous avez besoin… de … parler à nouveau. Ma cabine vous est ouverte.
- Non merci. Réponds-tu d'un ton à peine poli en serrant la main de Will. La conversation de mon mari me suffit largement. »
Hypocrite …
« Bonne nuit Jack. » Me déclare l'idiot en refermant son bras autour de ta taille avant de t'entraîner à sa suite.
Je suis ta croupe des yeux et Jackie se réveille à cette charmante vision. Patience… Demain arrivera vite. Du moins je l'espère.
Une fois seul je m'empare de la bouteille et laisse le rhum inonder ma gorge. J'ai hâte d'y être…
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