Le Hollandais Volant

Philip embrassa profondément Syréna avant de la laisser rejoindre les autres sirènes. Le jeune homme la suivit des yeux alors qu’elle s’éloignait puis le sourire mourut sur ses lèvres. Une fois certain qu’elle était partie, il se tourna vers les cieux.

« CALYPSO !!! » Tonna-t-il, furieux.

Rien ne vint troubler la tranquillité de l’endroit et Philip jeta un regard en direction des âmes dont il avait la charge. Ce jour-là, il conduisait l’équipage d’une galère de l’autre côté. Un équipage fait de gredins, de meurtriers et autres malfrats. Le jeune homme se força à faire taire ses scrupules et se tourna vers eux.

« Cela vous plairait il de retrouver votre existence d’avant ? »

Un tollé enthousiaste lui répondit et Philip tourna sèchement la barre pour lui imposer sa volonté et sa colère.

()()

Il naviguait depuis une heure à peine lorsque Calypso se matérialisa sur le pont.

« Ce n’est pas ton rôle ! Tu ne dois pas les ramener, tu dois les guider jusqu’à leur repos. »

Philip lui adressa un sourire froid.

« Pas plus que ce n’était la nature d’Elliana de devenir une sirène. »

Calypso gronda, furieuse.

«  Pauvre imbécile, ne sais-tu pas qu’il vaut mieux éviter mon courroux !

- Je n’ai plus rien à perdre, rétorqua Philip. Je vous ai déjà donné mon âme. »

Calypso frémit et son visage se modifia soudain pour prendre une expression séductrice.

« Que veux-tu ? »

Philip la fixa.

«  Sa liberté. Je veux que vous lui rendiez la vie dont vous l’avez privée. »

Calypso ricana.

« Tu sais qu’il faut me payer Philip… Que proposes-tu en échange ?

- Mon cœur. Ainsi vous me posséderez jusqu’à ce que je vous lasse. Et je jure de toujours obéir et de guider les âmes.

- Si tu m’offres ton cœur, tu perdras ta seule journée Philip. Es-tu sûr de toi ? »

Philip déglutit et la fixa.

«  Je le suis. »

Calypso le toisa et pendant une fraction de seconde, Philip crut à sa victoire. Puis, elle reprit la parole.

« Je pourrais le faire, lui rendre la vie qu’elle aurait du avoir. Seulement, si je faisais cela, elle oublierait tout de cette vie. Elle oublierait Syréna pour redevenir Elliana. Y’es-tu prêt Philip Swift ? Es-tu prêt à sacrifier son amour, sa présence, juste pour qu’elle devienne ce que ton Dieu voulait qu’elle soit ? »

Anéanti, Philip ne répondit pas et Calypso ricana méchamment.

« Emmène ceux-là à leur terme. Une fois que tu auras accompli ta mission, je viendrais chercher ta réponse. »

Shipwreck Cove

Fredonnant, Angelica croisa Teague. Le vieux pirate lui adressa un coup d’œil méprisant et elle s’approcha de lui.

« Votre plan a échoué. Jack m’a pardonné. Une fois ce maudit Conseil terminé, lui et moi nous prendrons le Pearl et nous quitterons cet endroit pour ne jamais y revenir. Ensuite, nous ramènerons mon père. »

Le Gardien posa un regard las sur la jeune femme.

« Dans ce cas, Jackie est plus bête que je ne le croyais. »

Angelica frémit et le fixa.

« Pourquoi ? Parce qu’il est amoureux de moi ? Parce qu’il aime la fille d’Edward Teach, l’homme que vous haïssez ? »

Teague secoua la tête.

« Ça n’a rien à voir avec toi petite. Ce qui serait stupide ce serait de ramener ton père. »

Angelica, l’insulte aux lèvres, s’avança vers lui.

« Pourquoi le détestez-vous à ce point ? »

Teague haussa les épaules et jeta un regard vers la porte de la chambre où il avait vu Elizabeth se faufiler un peu plus tôt. Un sourire aussi faux que gracieux aux lèvres, il se tourna vers Angelica.

«  Laisse-moi te l’expliquer. » Susurra-t-il en l’entrainant.

Alors qu’Angelica lui emboitait le pas, Teague se surprit à espérer avec ferveur que Jack ou Elizabeth réussisse enfin à mettre sa fierté de côté. Sans quoi il s’apprêtait à supporter Angelica pour rien.

()()

Teague referma les lourdes portes sur Angelica et la regarda.

« Quels mensonges allez-vous inventer sur mon père ? »

Teague soupira et lui désigna un fauteuil et la bouteille. Angelica s’assit tandis qu’il les servait largement.

« Ta mère s’appelait Cecilia n’est-ce pas ? »

Surprise, Angelica hocha la tête.

« L’as-tu connue ?

- Non… Elle est morte alors que j’étais encore enfant, je n’ai que peu de souvenirs d’elle. » Répondit Angelica, une boule dans la gorge.

Teague soupira lourdement cette fois.

« Sais-tu comment ? »

Angelica se dandina, se sentant brusquement mal installée dans le fauteuil de velours.

« Les sœurs m’ont dit qu’elle avait été victime d’un client ivre. Et elles m’ont gardée. »

Teague lui adressa un regard rempli de pitié avant de se reprendre. Tant qu’Angelica restait décidée à trouver un moyen de sauver son père, elle était dangereuse. Parce qu’à force de remuer la fange, elle finirait peut être par trouver ce qu’elle cherchait et il ne pouvait prendre ce risque. Pas plus lui que la Confrérie.

« Cecilia a été égorgée. Avant cela, elle a été torturée. On lui a entaillé la poitrine et cousu les parties féminines pour mieux les déchirer en la violant. Ce n’est pas tout, son dos a été écorché vif et la moitié de son visage brulé. Ses yeux ont

- TAISEZ-VOUS !!! Hurla Angelica, au bord du malaise.

- Le droit a été arraché de son orbite et le gauche crevé, continua Teague sans sourciller. Son nez a été »

Les sanglots gutturaux d’Angelica l’arrêtèrent net et il la fixa sans rien dire.

« Pourquoi me dites-vous ça !!

- Parce que je veux que tu saches de quoi ton père était capable, » soupira Teague.

A ces mots, Angelica se leva avec rage.

« Menteur !! Mon père n’aurait jamais fait ça !! Il m’a cherchée, il regrettait de ne pas m’avoir trouvée !! »

Teague soupira lourdement.

«  Tu devrais être fière de ta mère. Ce n’était peut-être qu’une catin mais elle a souffert mille morts pour te protéger de lui. Les autres n’ont pas eu cette chance. L’enfant de Scarlett, Jorge, a été éviscéré pendant que sa mère était violée par l’équipage de son père. Une petite fille, Annabelle, a eu le crâne fracassé dès sa naissance, la pauvre enfant n’a même pas eu le temps de pousser son premier cri. Eddie junior a

- TAISEZ-VOUS !!!! »

Teague fixa la jeune femme qui lui faisait face.

«  La liste est longue Angelica… Tu ne dois ta survie qu’à l’amour de ta mère. Elle a écrit à ton père pour lui parler de toi puis dans un moment de lucidité, elle t’a dissimulée à ses regards.

- Non…

- Demande donc à Héléna si tu ne me crois pas. »

Angelica serra les poings à la pensée de sa tante meurtrière et le fixa.

«  Et Elizabeth ? Pourquoi l’a-t-il épargnée dans ce cas ? Parce qu’elle était si merveilleuse qu’il n’a pu se résoudre à la tuer ? Ironisa-t-elle.

- Non. Parce que sa mère s’est mariée à un homme qui l’aimait assez pour endosser la paternité de sa fille. Un homme puissant à qui il ne serait jamais venu à l’idée de se décharger de l’enfant qu’il aimait sur un autre. Un père qui aurait préféré mourir plutôt que de voir sa fille unique lui être reprise. »

Angelica grimaça.

«  Quelle chance elle a cette chère Lizzie….

- En effet Angelica. Dommage que tu n’en aies pas eu autant.

- Je ne vous crois toujours pas. Mon père était incapable de faire une telle chose, il m’a cherchée, il me l’a dit. » Affirma t’elle d’une voix tremblante.

Teague la fixa avec ironie.

«  Ah ça il t’a cherchée. Et crois-moi Angelica sans ta mère tout d’abord puis Héléna ensuite il t’aurait trouvée.

- Héléna ? Cette puta de

- Suffit, la coupa Teague. Tu n’es qu’une gamine ignorante Angelica.

- Je ne suis plus une enfant ! S’insurgea la jeune femme.

- Alors cesse de te comporter comme telle !

- Jack ne trouve pas que je me comporte comme une enfant », susurra Angelica.

Teague lui adressa un regard méprisant.

« Jack n’est guère plus qu’un enfant lui-même.

- Sans doute à cause de son père, rétorqua Angelica avec hargne.

- En effet. Admit Teague à sa grande surprise. Mais au moins, je n’ai jamais tenté de tuer mon fils. Parle à Héléna, demande lui ce que ton père lui a fait. Parle-lui de l’enfant qu’il lui a fait en la violant. De la marque qu’il a laissée sur son dos. Peut-être qu’ensuite tu comprendras que le monde se porte mieux sans Edward Teach. »

Angelica blêmit et se dirigea vers la porte. Cette fois Teague ne tenta pas de la retenir.

Le Queen Anne’S Revenge

« Capitaine ! La grand-voile s’est décrochée !! »

Barbossa ferma les yeux et lutta contre la rage qui menaçait de lui faire perdre tout sens commun.

« Dans ce cas, raccroche la et hisse la à nouveau.

- Capitaine, le vent est trop fort, » gémit le matelot.

Barbossa laissa le vent et la pluie caresser son visage et tira son épée.

«  Ca, ca… »

Le marin n’eut pas le temps de bredouiller plus. Sans remords, Barbossa retira son épée sanglante de son corps avant de se tourner vers les membres restants de son équipage.

« HISSEZ LA GRAND VOILE !!! » Hurla-t-il.

Les hommes le regardèrent sans bouger et Hector relâcha la barre pour clopiner jusqu’au mat.

« Tu peux m’envoyer toutes les tempêtes que tu veux Calypso, maugréa Hector. Mais je ne renoncerais pas. »

Sous les regards perplexes de son équipage, Barbossa s’empressa de redresser la voile.

« En avant ! » Maugréa-t-il.

Alors qu’il reprenait la barre, le pirate songea au changement de cap qu’il avait fait. S’il n’était pas sur la bonne route pourquoi Calypso se donnait elle la peine de le retarder ? Barbossa soupira à cette pensée qui en entraînait forcément une autre : pourquoi Héléna avait-elle menti une fois de plus ?

Shipwreck Cove

Perdue, Angelica se dirigea vers la chambre qu’elle occupait avec Jack. La jeune femme posa sa main sur le bouton de la porte et avisa brusquement la silhouette solitaire d’Héléna.

Angelica déglutit à la pensée de ce que Teague lui avait jeté au visage et s’approcha de la femme qui était responsable de la mort de son père.

«  Héléna.

- Ce n’est pas le moment Angelica, grinça la jeune femme. J’ai autre chose à faire que de supporter tes insultes. »

Angelica la fixa et songea à nouveau à tout ce que Teague lui avait asséné.

«  Est-ce vrai que mon père a tué ma mère ? »

Héléna frémit.

« Oui. Mais je ne crois pas que tu aies envie de l’entendre. »

Angelica retint son souffle et la fixa.

« Est-ce que c’est vrai qu’il vous a fait un enfant ? »

Cette fois Héléna poussa un hoquet de détresse et la toisa.

« Qui t’a dit ça ?

- Teague. Où est l’enfant ? C’est Elizabeth ? C’est pour ça que vous vouliez la sauver ? »

Héléna serra les poings.

«  Non ce n’est pas Elizabeth. L’enfant n’est jamais né, je m’en suis débarrassé avant. Satisfaite ? »

Angelica déglutit, mal à l’aise.

« C’était vraiment le sien ? Je veux dire celui de mon père… »

Héléna la regarda, les yeux brillants de larmes.

« Il l’était. Angelica, je sais que, que tu ne comprends pas. Mais Edward n’était pas le père que tu méritais. Il, soupira Héléna avant de se reprendre. Il était corrompu par son sabre.

- Mais…

- Non Angelica, lui reprendre n’aurait rien changé, le sabre change les hommes. Souffla Héléna avec amertume.

- Est-ce qu’il a tué ma mère parce qu’elle ne voulait pas lui dire où j’étais ? »

Héléna se décomposa et secoua la tête.

« Oui… »

Angelica ferma brièvement les yeux et inspira.

« Il savait vraiment ce qui arriverait à la Fontaine n’est-ce pas ? Et vous aussi.

- Oui. Il le savait, quant à moi j’espérais le tuer avant qu’il ne te fasse du mal. Te sacrifier ou sacrifier Elizabeth n’a jamais fait partie de mes plans.

- Pourtant il m’en a fait. Murmura Angelica. Et vous aussi. »

Héléna soupira.

« Angelica…

- Toute ma vie, j’ai cherché mon père. Je l’ai attendu et vous m’avez menée à lui juste pour me le reprendre. Je croyais qu’il m’aimait.

- Je suis désolée, mais il ne t’a accueillie qu’à cause de la Fontaine. Il était ainsi, » murmura Héléna.

Angelica la fixa et tourna les talons, le cœur au bord des lèvres. Elle ne pouvait plus se voiler la face. Son père ne l’aimait pas.

Le Hollandais Volant

Philip embrassa profondément Syréna et la sirène sourit.

« Tu es si ardent.

- Je t’aime, » murmura Philip en réponse.

Syréna sourit coquettement et derrière elle, Philip vit la silhouette sombre de Calypso se profiler.

«  Va, souffla t’il. Et n’oublie pas que je t’aime.

- Je ne pourrais jamais t’oublier Philip… »

()()

Une boule dans la gorge, Philip la regarda s’éloigner puis fit face à Calypso.

«  Libère la. » Déclara-t-il simplement.

Calypso se troubla légèrement.

« Tu en es certain… Une fois redevenue Elliana elle ne sera plus jamais à toi. »

Philip posa un regard douloureux vers l’horizon où avait disparu Syréna et serra le bastingage.

« Je préfère la perdre plutôt que de continuer à te voir lui voler son âme. »

Un rictus moqueur se forma sur les lèvres de Calypso.

« Soit Philip. Qu’il en soit ainsi. Elliana est libre quand à toi….

- Je guide les âmes, » murmura Philip.

Calypso le fixa et sourit.

« Choisis toi une nouvelle compagne parmi les âmes, l’éternité te paraîtra moins longue ainsi. » Se moqua-t-elle.

Resté seul, Philip laissa une larme rouler le long de sa joue.

« Soit heureuse Elliana. »

Shipwreck Cove

Jack attira Elizabeth contre lui tandis que leurs doigts se nouaient.

« Je suis désolée Jack, c’est juste, c’est encore trop tôt. » Murmura t’elle en jetant un regard vaguement dégoûté en direction des draps encore froissés des ébats de Jack et Angelica.

Le pirate suivit la direction de son regard et grimaça.

« Elizabeth…

- Je veux que tu sois sûr de ton choix Jack. Le coupa-t-elle.

- Je le suis. Souffla Jack. Je l’ai toujours été seulement je ne parvenais pas à t’en convaincre. »

Un sourire triste se forma sur les lèvres de la jeune femme.

« Tu crois vraiment que ça peut marcher entre nous ? Après tout ce qui s’est passé c’est si…

- Je ne sais pas, mais j’en ai envie Elizabeth. Plus que tout au monde et je n’ai pas besoin d’un compas pour en être certain. »

La jeune femme rosit de plaisir et l’embrassa à nouveau. Jack soupira sous sa bouche tandis qu’elle le forçait à basculer en arrière, sur le lit.

«  Trésor, je ne suis pas certain de pouvoir patienter si tu continues comme ça… »

Sur lui Elizabeth hésita avant de poser ses lèvres dans son cou.

« Je ne suis pas certaine de le pouvoir non plus. »

Jack gémit et glissa ses mains sous l’ample chemise qu’elle portait. Ses doigts remontèrent jusqu’à sa poitrine et il soupira alors qu’il la caressait lentement. Elizabeth se penchait vers lui pour l’embrasser lorsque le pêne de la porte s’actionna.

Les deux amants échangèrent un regard et Elizabeth se leva vivement tandis que Jack se dirigeait vers la porte et l’ouvrait.

«  Oh Jack, j’ai tellement besoin de toi, » sanglota Angelica.

Elizabeth détourna le regard tandis que Jack grimaçait.

« Je vous attendrais dans la salle du Conseil Jack, vous me ferez part de votre choix. » Lâcha t’elle avant de sortir à la hâte.

()()

Bouleversée, Angelica leva les yeux vers Jack.

«  Que faisait elle ici ? »

Le pirate grimaça.

«  Sortons tu veux… »

Le cœur lourd, Angelica le suivit.

« Jack, tu avais raison, mon père… »

Le pirate soupira douloureusement et se força à lui faire face.

« Angelica, je, je ne sais pas comment… »

La jeune femme blêmit devant sa mine sérieuse et recula.

« Jack, non, je t’en prie non, j’ai compris, tu avais raison, sur mon père et

- Ca ne suffit pas Angelica, la coupa Jack.

- Mais je t’aime !

- Tout comme moi, soupira Jack. Seulement, Elizabeth, je, c’est elle Angelica. Ca a toujours été elle. Ce sera toujours elle. » Murmura t’il.

Angelica poussa un hurlement alors que son monde explosait pour de bon.

«  Trésor, ça ne marchera jamais entre nous. Tenta Jack. Il y a ton père et…

- NON !!! Jack, je j’ai compris, c’est fini, mon père, je sais qu’il ne m’aimait pas, je »Bredouilla la jeune femme.

Jack baissa les yeux sur elle et secoua la tête.

« Ça ne change rien. »

Angelica serra les poings alors qu’il se détournait à regret.

« Je suis toujours ta femme Jack !!!

- Je sais. »

Eperdue de chagrin, Angelica le vit reculer.

« Jack, je suis enceinte, je porte ton bébé, cette fois c’est vrai, je te le jure, je

- Ça n’a rien à voir avec toi Angelica, je, Elizabeth c’est plus que des frémissements. » Lâcha le pirate d’une voix piteuse.

La jeune femme se décomposa.

« Tu serais prêt à abandonner ton enfant pour elle ?

- Oui. Souffla Jack. Mais tu n’es pas vraiment enceinte n’est-ce pas ? »

Leurs regards s’affrontèrent un instant et Angelica baissa le sien la première.

« Non. Mais je ne la laisserais pas pour autant te prendre. » Pesta-t-elle.

Jack glapit à la vue du pistolet qu’elle tenait.

« Il n’est pas chargé…

- Je ne te laisserais pas m’abandonner, » murmura Angelica.

A quelques mètres d’eux, Elizabeth poussa un cri en découvrant la scène.

« NON !!! » Hurla-t-elle avant de courir dans leur direction tandis qu’Angelica pressait la détente en sanglotant.

Chapitre 43                                                                                                   Chapitre 45