Elizabeth ouvrit les yeux, un peu décontenancée de se retrouver une fois de plus dans cette pièce qu’il lui semblait qu’elle ne pourrait jamais plus quitter. Serrant le drap autour d’elle, la jeune femme rougit violemment au souvenir de la nuit écoulée, elle se revit, gémissante sous les caresses d’une femme et prenant un plaisir qu’elle n’aurait pas cru possible. La gorge sèche, Elizabeth se leva et alla jusqu’à la table basse pour se servir une tasse de thé, cherchant à calmer les battements de son cœur et les protestations de sa conscience.
Elle but le liquide sucré lentement et savoura son goût de miel sur ses lèvres, le même que celui de la bouche de Jane. Peu à peu, les battements affolés de son cœur se calmèrent et elle plongea dans l’état second qui lui était devenu coutumier mais sans lequel elle se sentait incapable de continuer. Le bruit de la clef tournant dans la serrure la fit sursauter et elle se retourna vivement. Elizabeth soupira longuement à la vue de Madame Wu, ne sachant si elle était soulagée ou triste que ce ne soit pas Jane qui vienne la voir. Madame Wu la regarda et arbora un léger sourire ironique.
« Et bien j’ai entendu dire que la soirée d’hier t’a été profitable Lia. »
Elizabeth se sentit rougir plus encore et releva le menton d’un air de défi.
« Qu’en savez-vous ?
- Je sais tout ce qui se passe dans ma maison. C’est mon métier vois tu, Jane m’a dit que le sang bouillait dans tes veines. »
Elizabeth baissa rapidement le regard avant de lui jeter sa tasse à la figure. D’un geste ample, Madame Wu écarta l’objet avant de ricaner.
« Toujours aussi sauvage. Les hommes aiment ça. Je verrais à te donner des clients que la violence n’effraie pas. »
Elizabeth la fixa, emplie de rage et d’impuissance.
« Je ne peux pas faire ça !!!!
- Mais si tu peux allons ma belle tu as adoré hier soir. Imagine ce que ce sera quand un homme te prendra. »
Elizabeth rougit et imagina un instant le visage de Jack sur elle, les mains du pirate sur son corps.
« Oh!! » S’exclama-t-elle frustrée et énervée après elle-même.
Madame Wu la regarda à nouveau, un sourire entendu sur les lèvres.
« Je vois que tu n’es pas si innocente que tu voudrais nous le faire croire. Du reste tes gémissements d’hier soir en sont la preuve éclatante. Les clients vont t’adorer. »
Elizabeth pinça les lèvres.
« Tout ce que je souhaite c’est partir d’ici !
- Et bien dans ce cas je te conseille de te mettre rapidement au travail Lia. Jane viendra te voir un peu plus tard, j ‘espère que tu sauras lui rendre ce qu’elle t’a donné. Jane n’aime pas donner sans recevoir.
- Jane se vend. » Riposta Elizabeth d’un air méprisant.
Madame Wu la prit par le menton et serra sans douceur.
« Toi aussi Lia. N’oublie pas le cœur qui repose dans le coffre. Un seul mot de moi et un couteau y sera plongé. Quant à toi j’aurais tôt fait de te revendre et crois-moi là-bas on ne te laissera pas le choix.
- Parce qu’ici je l’ai peut-être ! S’insurgea Elizabeth
- Ici je peux faire de toi une reine, ailleurs tu ne seras qu’une catin. Penses y. » Dit Madame Wu avant de la lâcher et d’avancer vers la porte.
Avant qu’elle ait eu le temps d’objecter, la femme était dehors. Le bruit de la clef qui tournait dans la serrure fit une nouvelle fois monter les larmes aux yeux d’Elizabeth.
Une fois seule, elle se laissa tomber sur le sol, des sanglots convulsifs la secouèrent alors qu’elle pleurait sur le sort de Will mais aussi sur ce qu’elle ressentait et qu’elle savait être une trahison et qui durait depuis si longtemps. Elle savait au fond d’elle-même que c’était la pensée de Jack la caressant à la place de Jane qui lui avait procuré le plus de plaisir la veille et cette idée la consternait, la faisant verser des larmes amères sur ce qu’elle était et ce qu’elle aurait pu être si les choses avaient été différentes.
Le pas feutré de Jane l’arracha à son auto apitoiement et elle rencontra le regard désapprobateur de la jeune catin.
« Pourquoi pleures-tu ! Tu crois que tu vas apprendre ainsi ? Que tu sortiras plus vite ? Regarde-moi ça, tes yeux sont bouffis et ton visage sali ! » Dit-elle en passant un linge humide sur Elizabeth.
Cette dernière hoqueta brièvement et rougit encore plus de se trouver devant Jane.
« J’espère que tu es prête Lia et que tu ne me décevras pas. » Continua impitoyablement cette dernière.
Elizabeth baissa les yeux, tremblant à l’idée de ce que l’autre attendait d’elle pendant que Jane se levait et s’installait confortablement sur le lit.
« Je … je ne peux pas. » Souffla-t-elle.
Jane se redressa à demi, le regard furieux.
« Pourquoi, parce que tu trouves ça sale ? Dégradant ? Tu n’avais pas l’air de penser ça hier soir. Tu n’es qu’une hypocrite ! »
Elizabeth le regard fixe ne répondit pas, son accusation la fit songer à tout ce qu’elle avait déjà fait dans sa vie. Tuer un homme en se servant de ses charmes pour cela, le perdant pour toujours alors qu’il lui fermait son cœur pendant que Will lui pardonnait. Elle était une mauvaise personne. Elle avait agi comme une catin avec Jack et avec Will. Des larmes montèrent à nouveau à ses yeux devant cette vérité qui lui apparaissait brusquement.
Voyant cela, Jane se leva avec brusquerie et lui assena une gifle magistrale.
« Cesse de te conduire comme une reine des pirates ou une épouse ! Tu n’es plus une petite fille qui se cache derrière les hommes pour faire le sale travail ! »
Elizabeth ouvrit la bouche pour répondre mais déjà Jane poursuivait.
« Ou alors tu es lâche Lia ? Tu as peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas savoir donner du plaisir à une autre que toi ? En fait tu n’es qu’une égoïste, une profiteuse ! »
La main sur sa joue, Elizabeth observa ce déferlement de rage sans comprendre et découvrit une Jane brusquement dépouillée de ses manières affables et de sa douceur.
« Je vais dire qu’on te vende. Tu me fais perdre mon temps. Lâcha Jane d’un air déçu en se dirigeant vers la porte. Pardonne-moi de t’avoir frappée Lia, je te croyais d’une autre sorte mais tu es d’une banalité décevante. »
Elizabeth mortifiée, humiliée, la regarda partir. Elle se rappela alors que la vie de Will était en jeu et qu’elle n’avait pas le droit de le sacrifier à nouveau, pas après tout ce qu’elle lui avait déjà fait subir. La main sur sa joue brûlante, elle rappela Jane.
« Attend, s’il te plait attend. Je, je vais essayer… » Souffla-t-elle.
Lui tournant le dos, la main sur le bouton de la porte et un sourire triomphant sur les lèvres l’espace d’un instant, Jane se retourna finalement et reprit son masque affectueux.
« Excuse-moi Lia. Murmura-t-elle en caressant la joue d’Elizabeth. Te frapper était inexcusable.
- Pourquoi parce que ça abîme la marchandise ? » Rétorqua Elizabeth.
Jane soupira longuement et lui servit une grande tasse de thé qu’Elizabeth prit avec reconnaissance, certaine que la douceur de la boisson la réconforterait à coup sûr.
« Elizabeth… Murmura Jane à la grande surprise de cette dernière. Si je me suis énervée ce n’est pas seulement parce que je dois t’apprendre. »
Elizabeth la regarda sans comprendre tandis que Jane approchait doucement son visage du sien et posait ses lèvres sur les siennes dans un baiser si léger qu’elle crut l’avoir rêvé.
« Je te désire. » Souffla Jane contre sa bouche.
Le cœur d’Elizabeth manqua un battement alors que Jane baissait les yeux et affectait une mine gênée. Tremblante, elle but une gorgée de son thé, n’osant croire ce qu’elle venait d’entendre.
« Jane … Mais c’est …
- Quoi ? Anormal ? Répondit Jane dans un soupir. Tu es très belle Lia, plus qu’aucun de nos clients. Si je t’apprends c’est que j’ai envie de le faire. »
Elizabeth la regarda sans rien dire, les visages de Will et de Jack se bousculèrent dans sa tête, leur expression alors qu’elle sentait leurs corps se tendre vers elle. Eux aussi l’avaient désirée et ils en étaient morts. Comme Sao Feng et James Norrington. Elizabeth ferma les yeux, incapable de se concentrer sur autre chose que sur ceux qu’elle avait blessés, l’esprit soudainement loin de la pièce où elle se trouvait.
La regardant intensément et observant les émotions qui se peignaient sur son visage, Jane se leva et alla chercher une pipe minuscule, semblable à celle que Madame Wu avait en permanence aux lèvres. Avec lenteur, Jane l’alluma et inspira une longue bouffée avant de la tendre à Elizabeth.
« Tiens ça te détendra et ça chassera tes fantômes… »
Trop abasourdie pour répliquer, Elizabeth inspira à son tour et retrouva avec surprise le goût du thé dans la fumée.
« Qu’est-ce que c’est ? Souffla-t-elle, reconnaissant cette fois plus forte l’odeur qui baignait en permanence sa chambre.
- Juste des plantes, pour te décontracter. Murmura Jane en lui reprenant l’objet des mains. S’il te plait viens. Nous irons lentement je te le promets. »
Elizabeth sentit une boule lui remonter dans la gorge en reconnaissant les mots que Will lui avait dits sur la plage où ils avaient consommé leur union. Se sentant soudainement faible, elle se laissa entraîner jusqu’au lit, Jane la fixa, le regard brillant alors qu‘elle la forçait à s‘asseoir au bord du lit, comme elle-même. La jeune asiatique glissa ses lèvres dans son cou, ses doigts dénouèrent le long ruban de soie qui fermait sa tenue et exposèrent la poitrine d’Elizabeth.
« Laisse-moi t’apprendre, laisse-moi te guider. Souffla-t-elle en posant un baiser léger sur l’épaule d’Elizabeth qui frissonna. Tu me désires, je le sens. Laisse toi aller… »
Elizabeth soupira lourdement, ses sombres pensées s‘envolèrent et elle se sentit brusquement plus légère tandis que Jane approchait sa bouche de la sienne.
« Embrasse-moi… »
Trop perdue pour objecter, Elizabeth approcha lentement ses lèvres de celle de Jane, sa bouche épousa la sienne alors que la main fine de Jane se posait sur sa nuque. Cette fois, la jeune femme ne fit rien elle se contenta d’entrouvrir ses lèvres et Elizabeth sentit la chaleur se réveiller dans ses reins. Avec un gémissement étouffé elle glissa sa langue dans la bouche de Jane et savoura sa douceur tandis que les mains de la jeune femme erraient sur son corps. Leur baiser dura longtemps et Jane finit par saisir la main d’Elizabeth pour la poser sur la soie de son vêtement avant de s’écarter légèrement.
« Caresse-moi… »
Elizabeth s’humecta légèrement les lèvres, ne sachant plus où elle en était tandis que Jane, sa main sur la sienne, la poussait vers les replis de son vêtement. Ainsi guidée, la main d’Elizabeth rencontra la douceur d’un sein lourd, Jane mêla ses doigts aux siens pour le palper doucement. Elizabeth frémit en sentant le cœur battre sous ses doigts tandis que Jane se défaisait à son tour de son vêtement et découvrait sa peau nue d’une légère nuance dorée. Elizabeth, les pupilles dilatées la regarda longuement tandis que Jane l’embrassait rapidement sur la bouche avant de lui pousser la tête vers ses rondeurs. Les lèvres d’Elizabeth effleurèrent la peau ambrée, en éprouvant la douceur jusqu’à parvenir jusqu’à son téton érigé.
« Embrasse-le. » Murmura Jane en se cambrant légèrement.
Avec hésitations, Elizabeth referma ses lèvres autour surprise de le sentir durcir dans sa bouche. Jane caressa doucement ses cheveux et gémit tandis que la langue d’Elizabeth le frôlait d’abord avec retenue puis avec plus d’assurance. Jane saisit la main libre de son apprentie et la glissa vers son entrejambe, elle écarta les cuisses pendant qu’Elizabeth sentait ses doigts se couvrir d’humidité. Jane poussa un nouveau soupir de plaisir alors qu’elle guidait la main d’Elizabeth en elle tandis qu’Elizabeth relevait légèrement la tête, le visage balayé par la masse sombre des cheveux de Jane.
Elizabeth, tremblant un peu de la sentir si offerte, posa ses lèvres sur le ventre de Jane, ses doigts se mouvaient avec aisance en elle en un mouvement de va et vient ample. Jane soupira à nouveau, sa main appuya sur la tête d’Elizabeth et l’encouragea à descendre plus bas. Elizabeth obéit sans y penser, sa tête lui tournait légèrement alors que son corps se détendait et elle se retrouva à genoux au milieu des cuisses ouvertes de Jane qui haleta brusquement.
« Lia… Gémit-elle en agrippant les longs cheveux cendrés d’Elizabeth pour coller son visage contre elle. Je n’en peux plus. »
Elizabeth ouvrit la bouche pour répondre et Jane en profita pour se plaquer contre elle, la laissant sentir son humidité contre ses lèvres. Elizabeth poussa un soupir de défaite alors que sa langue explorait avec hésitations ce qui s’offrait à elle et sentit la saveur légèrement amère de Jane sur elle. Un long gémissement accompagné d’une crispation des doigts qui retenaient ses cheveux saluèrent son initiative et les cuisses de Jane s’écartèrent plus largement.
« N’ai pas peur… » Souffla-t-elle avant de se cambrer.
Perdue mais sentant une chaleur se diffuser en elle à mesure que les soupirs de plaisir de Jane résonnaient dans la pièce, Elizabeth referma sa bouche sur elle en un profond baiser, reproduisant instinctivement les gestes qu’elle avait senti sur elle la veille. Jane soupira plus fort, sa main saisit celle d’Elizabeth pour la poser sur sa poitrine et lui faire sentir les battements désordonnés de son cœur. Au bout d’un moment, Elizabeth sentit ses parois se resserrer autour de sa langue tandis qu’un liquide épais éclaboussait ses lèvres et que Jane criait son plaisir sans retenue. Lentement, la main qui tenait sa chevelure se détendit et Jane baissa son visage sur elle, ses yeux gris plus voilés que jamais.
« Tu es douée. Souffla-t-elle presque à regret avant de déposer un baiser léger sur ses lèvres. Nous essaierons autre chose demain. »
Elizabeth rouge de confusion et les sens enflammés se mordit nerveusement les lèvres, luttant contre l’envie d’en demander plus. Jane eut un sourire énigmatique en la regardant avant de venir l’aider à se relever, glissant négligemment sa main sur sa hanche.
« Tu apprécieras plus demain. Promit-elle. En attendant dors… »
Elizabeth, mortifiée, la regarda sortir de la pièce et la clef tourna dans la serrure comme toujours. Avec un soupir, elle se servit une nouvelle tasse, elle avait besoin de réfléchir. Un besoin urgent. D’autant plus qu’alors qu’elle caressait Jane elle avait une fois de plus pensé à Jack Sparrow.
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Jane sortit rapidement. Son visage reprit l’expression dure qu’elle ne s’autorisait qu’en privé et fit un bond en arrière en découvrant Madame Wu qui, un sourire narquois aux lèvres, l’attendait.
« Ça s’est bien passé on dirait … » Souligna-t-elle en lui soufflant sa fumée au visage.
Jane grimaça et lui arracha la pipe des mains, elle en aspira une profonde bouffée avant de lui rendre et de s’éloigner à pas nerveux.
« Elle est prête pour la suite. Bougonna-t-elle.
- Je crois que toute la maison t’a entendue. » Continua Madame Wu d’un ton ironique.
Jane la regarda avec hostilité.
« Que veux-tu m’entendre dire Mère ?
- Que j’avais raison. Cette fille sera une catin parfaite. »
Jane soupira.
« Elle est instinctive et douée. » Reconnut-elle de mauvaise grâce.
Madame Wu lui sourit et lui tapota gentiment la joue.
« Ne t’inquiètes pas Jane, tu seras toujours la meilleure catin. Mais un jour viendra où tu pourras diriger cette maison et choisir de te donner alors qu’elle, elle fera tout ce que tu lui dis pour peu que tu l’attaches à toi. »
Jane grimaça et désigna la pipe.
« Sans cela ce ne serait pas si facile. »
Madame Wu haussa les épaules.
« Alors augmente les doses, ça lui donne un petit air éthéré qui la fait paraître encore plus belle. Mais toi fait attention n’en prend pas trop.
- Je sais Mère … »
Madame Wu lui sourit à nouveau avant de replier son bras autour de sa taille.
« Tu es une bonne fille Jane et une excellente catin. N’oublie pas que la moitié de ses gains seront à toi. Alors arrange-toi pour la mettre rapidement au travail.
- A la fin de la semaine ce sera bon. » Lâcha froidement Jane, un éclair cupide dans le regard.
Sa mère approuva et se dirigea vers son bureau.
« Je vais commencer à propager la nouvelle, faire monter les enchères. Toi repose toi. »
Jane l’air interdite la regarda.
« Mais le Consul m’attend !
- Oh je ne t’ai pas dit ? Il préfère attendre… »
Jane fronça les sourcils.
« Attendre quoi ? »
Madame Wu la contempla un instant, elle repéra la jalousie sur ses traits et lui tendit une bourse pleine.
« Il a donné ceci pour toi … »
Jane retrouva le sourire immédiatement et empocha la bourse puis se hâta vers sa chambre pour compter ses écus sous le regard méprisant de Madame Wu.
« Oui ma fille tu es une vraie catin… » Siffla-t-elle entre ses dents avant de retourner dans son bureau.
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Microcosmos (lundi, 30 avril 2012 14:37)
Pauvre Liz! Quoi que, elle n'a pas l'air de détester tant que cela son apprentissage, muarf! ^^
Pourquoi ne suis-je pas étonnée? XD
JessSwann (lundi, 30 avril 2012 16:10)
Lol bah Liz a toujours eu des capacités d'adaptation assez impressionnante mdrrr
Microcosmos (samedi, 05 mai 2012 16:54)
bah en même temps, vu tout ce que tu lui fais subir ... elle a pas le choix, la pauvre. ^^
JessSwann (samedi, 05 mai 2012 16:58)
Lol moi ???*air innocent* du tout et je crois que je ne suis pas la seule à aimer la torturer mdrrr