Résumé : Pré films, le récit d'une soirée bien arrosée entre Jack Sparrow et son nouveau second : Hector Barbossa
Genre : Romance, Humour
Pairing : Hector Barbossa/Jack Sparrow
Rating :T
Note :Ecrit pour les nuits du FoF sur le thème "Matamore.
Répond également aux défis du discord de L'enfer de Dante :
Couple/Prompt/Mignonnerie n°3 : "Couple : Jack Sparrow/Hector Barbossa
Prompt : « Ne touche pas à mon épée, c’est personnel »
Mignonnerie : Jack donne à Barbossa sa bouteille de rhum
Première fois : Que je suis ivre
Défi des baisers : Baiser 3 : Un baiser dû à l'alcool
Les plumes du chapeau d’Hector se hérissaient depuis maintenant une bonne heure, lassées, tout comme leur propriétaire des rodomontades du jeune Capitaine du Black Pearl.
« Et c’est ainsi mon ami, que j’ai réussi à échapper aux hommes que la Compagnie des Indes avait lancés à ma poursuite… »
Hector cligna des yeux devant l’interruption brutale et inattendue de la logorrhée dont Jack Sparrow faisait preuve depuis… depuis plus longtemps qu’il ne pouvait le dire.
Las, le second se tourna vers son supérieur et rencontra le regard avide du jeune homme. Visiblement, le Capitaine Jack attendait une réaction de sa part, de préférence flatteuse.
« Je suis ébahi par autant de talent pour la piraterie, Capitaine, vous avez réellement ça dans le sang », s’empressa-t-il de déclarer.
Jack Sparrow, semblable à un jeune coq, se rengorgea en l’entendant.
« Et encore, je ne t’ai jamais raconté la fois où je me suis retrouvé face à une dizaine de sirènes qui en avaient toutes après mon corps… »
Seigneur, songea Barbossa. Il ne se taisait donc jamais ? Affichant un air profondément intéressé et respectueux, le pirate avala une gorgée brûlante de rhum frelaté, puis une seconde, histoire de tenir le coup… Le temps que Jack termine sa —très longue — histoire, Hector avait descendu la bouteille et, en dépit de son extraordinaire aptitude à tenir l’alcool— quoi que moins spectaculaire que celle de Jack, ainsi qu’il se devait — le second commençait à être sérieusement éméché.
« Et c’est comme ça, qu’après les avoir toutes honorées, rota Jack, et alors qu’elles étaient encore étourdies par l’orgasme que je leur avais procuré, je me suis échappé de la citadelle des sirènes… »
Hector plongea un regard égaré dans les prunelles incandescentes de son tout nouveau capitaine.
« Toutes ? Les six ? » ne put-il s’empêcher de relever, rendu imprudent par le rhum.
Le visage de Jack se ferma immédiatement et Hector se retint de s’auto-administrer une bonne gifle : il était là pour gagner la confiance de Jack et lui dérober la carte menant au trésor fabuleux de le Muerta ! Mettre en doute les vantardises du jeune matamore n’allait certainement pas l’aider à atteindre son but !
« Les six… » susurra Jack en exhalant du même coup son haleine chargée d’alcool au visage d’Hector.
Le second se sentit brusquement mal à l’aise devant l’intensité du regard du jeune homme. C’était comme si ses yeux noirs perçaient son âme et il ne put retenir un frisson non dépourvu d’excitation.
« Comment avez-vous fait ? » s’entendit-il demander.
Non mais quel idiot ! L’autre s’était enfin tu et voilà qu’il le relançait ! A croire qu’il avait envie de se faire du mal.
« Je les ai séduites, renversées, bouleversées, elles n’ont pas su résister à ma force de persuasion, » souffla Jack d’une voix rauque.
Barbossa baissa les yeux sur la bouteille de rhum, désormais vide, qu’il tenait encore. C’était à se demander avec quoi ces foutus contrebandiers l’avaient coupé ! songea-t-il en sentant sa vigueur se tendre dans son pantalon.
Jack lui adressa un léger sourire et lui tendit sa bouteille de rhum.
« On dirait que tu es à sec, Hector… Tiens. »
Reconnaissant, le pirate la prit et avala une nouvelle gorgée tandis que le jeune capitaine reprenait son monologue.
«… Et je me suis profondément enfoncé en lui… Ce pauvre Beckett a crié comme une pucelle : de plaisir, pas de douleur… »
Hector sursauta en l’entendant. Il n’avait rien suivi au début de l’histoire, mais les mots « pucelle » et « plaisir », associés au jeune armateur anglais dont la réputation de fermeté grandissait de jours en jours venaient de le ramener au présent.
« Vous, voulez dire que… » balbutia-t-il.
A sa grande horreur, Hector s’aperçut qu’il éprouvait le plus grand mal à parler… Pour la première fois de sa vie il était… ivre ! Il posa un regard égaré sur Jack qui lui adressa un coup d’œil vicieux.
« Imagine ça, l’ami… Beckett à quatre pattes sur le tapis de soie, entièrement soumis, tandis que je le pilonnais sans retenue… »
Barbossa avala sa salive. Oh oui… Il imaginait… Le regard de Jack se fit plus intense encore, du moins c’est ce qu’il lui sembla, tandis qu’il poursuivait d’une voix haletante, comme s’il revivait la scène.
« Il se cambrait comme une fille pour venir à ma rencontre… »
L’émoi que Barbossa ressentait dans son fut augmenta encore et, dans un brouillard alcoolisé, il se pencha sur son nouveau capitaine.
« Incapable de résister, toi aussi, hein ? » pavoisa Jack.
Hector était trop saoul pour s’insurger… Et il en avait assez d’entendre son compagnon parler… Sans réfléchir, il plaqua ses lèvres contre celles de Jack. La langue du jeune pirate s’insinua immédiatement dans sa bouche et son avidité dessoûla un peu le second. Non, mais qu’est-ce qu’il était en train de faire ? Depuis quand était-il attiré par les hommes ? Pourtant, Hector n’arrivait pas à trouver assez de volonté pour s’écarter du capitaine au yeux brûlants.
Du moins, jusqu’à ce qu’il sente la main baguée de Jack se poser sur son fut dans une caresse dépourvue de douceur. La sensation eut le mérite de finir de dégriser Hector et il s’écarta avec brusquerie du jeune fourbe.
« Allons, Hector, ne fais pas la fine bouche, tu en crèves d’envie, » se vanta Jack.
Cette fois complètement douché, Hector fit un bond en arrière, écartant la main du tentateur.
« Ne touche pas à mon épée, c’est personnel ! » lui lança-t-il d’une voix de fausset pour défendre sa vertu.
Loin de se formaliser de son rejet, Jack sourit et lissa ses moustaches d’un geste empreint de panache.
« Tu y viendras mon ami… Personne ne peut résister au Capitaine Jack Sparrow ! »
Sur ces mots, Jack s’effondra sur le sol, visiblement saoulé par le rhum, à moins que ce ne soit par ses propres vantardises, au grand soulagement de Barbossa.
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