Le jour décidé par Lord Beckett arriva plus vite qu'Elizabeth ne l'aurait espéré. Estrella ouvrit en grand les rideaux de sa chambre et la jeune fille battit des cils, éblouie par le soleil matinal.
« Oh Mademoiselle quelle belle journée cela va être ! » se réjouit Estrella.
Une pierre à la place du cœur, Elizabeth ne répondit pas. Elle aurait voulu qu'il pleuve, qu'un torrent s'abatte sur Port Royal, qu'un cyclone détruise la ville. Mais rien de tout cela ne semblait vouloir arriver et la jeune fille se força à se lever.
Avec un geste révérencieux, Estrella lui désigna un paquet soigneusement empaqueté.
« On l'a livrée aux aurores. J'ai tellement hâte de vous voir la porter »
La jeune fille ne répondit pas et la domestique continua à babiller, inconsciente du malaise croissant de sa jeune maîtresse.
« Comment souhaitez-vous être coiffée ?
- Je m'en moque » répondit Elizabeth d'un ton morne.
Devant l'air surpris de sa femme de chambre, elle se reprit.
« Relève donc mes cheveux.
- Oh oui Mademoiselle, cela dégage votre nuque, vous avez un si beau cou. »
Elizabeth ne réagit pas au compliment et laissa Estrella commencer son habillage. La femme de chambre sortit un corset d'un blanc immaculé et Elizabeth ne put retenir une remarque sarcastique.
« Un corset, je n'en attendais pas moins de Lord Beckett. »
Elle poussa un cri de douleur alors qu'Estrella tirait sur les liens et la femme s'excusa.
« Je suis désolée Mademoiselle mais la robe est si ajustée que je ne peux pas faire autrement.
- Sans doute dans le but de me faire étouffer », haleta Elizabeth.
Puis vinrent les bas de soie, blancs eux aussi, et Elizabeth nota d'un œil désenchanté que ceux-ci était ornés d'un ruban bleu. Bleu roi cela allait de soi. Un rire cynique échappa à la jeune femme et Estrella la regarda d'un air étonné.
« Continue. » soupira Elizabeth.
Vint le tour de la robe. Le tissu du jupon, d'un blanc vaporeux attira des exclamations de ravissement chez Estrella.
« Que cette robe est belle Mademoiselle. »
Elizabeth jeta à peine un regard à son reflet. Ses yeux entrevirent une robe blanche parsemée de petites touches de bleu et ornée d'une large ceinture, toujours bleue. Le décolleté était piqué d'un ruban de la même couleur. Elizabeth décida instantanément qu'elle haïrait le bleu jusqu'à la fin de ses jours.
Une fois la jeune fille dûment coiffée et habillée, Estrella se tourna vers la porte.
« Elle est prête Monsieur. »
Un sourire ironique remonta les lèvres d'Elizabeth. Lord Beckett voulait donc contrôler qu'elle était conforme. Son déplaisir fut encore plus grand en reconnaissant Mercer. L'homme portait un lourd coffret qu'il déposa avec des gestes cérémonieux.
« De quoi parfaire votre tenue. » annonça-t-il.
Elizabeth regarda d'un air indifférent la lourde parure de diamants et de saphirs qu'il lui présentait.
« Un cadeau de mariage de Lord Beckett.
- Je n'attends pas ce genre de cadeaux de sa part. » Grinça Elizabeth agacée par les cris de ravissement d'Estrella.
Le visage de Mercer conserva sa placidité coutumière et il glissa le collier autour du cou de la jeune fille.
« Il désire ardemment vous le voir porter. »
Elizabeth haussa les épaules et se laissa parer par l'homme de main.
Une fois que cela fut fait, Estrella la regarda, des larmes d'émotion dans les yeux.
« Oh Mademoiselle… Faut-il que cet homme soit fou de vous pour vous offrir une telle merveille ! »
Ou fou tout court, songea Elizabeth en esquissant un sourire tremblant pour toute réponse.
Mercer lui prit d'autorité le bras et Elizabeth n'eut pas d'autre choix que de le suivre.
« Vous allez me traîner comme ça jusqu'à l'autel ? » siffla-t-elle entre ses dents alors qu’elle trébuchait pour la troisième fois.
Mercer la regarda brièvement.
« Non, Lord Beckett pense que vous êtes assez intelligente pour savoir qu'il n'est dans l'intérêt de personne que vous vous dérobiez. »
Le cœur serré, Elizabeth ne répondit pas. L'homme de main avait cruellement raison.
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Will jeta un regard écœuré au reste des pirates qui se gavaient de rhum et de nourriture.
« Comment pouvez-vous boire et manger alors que dehors…. » Murmura-t-il.
Jack haussa les épaules.
« Se laisser mourir ne changera rien. En plus je doute qu'Elizabeth apprécie de te voir mort après tout ce qu'elle a sacrifié pour te voir rester en vie. Alors viens t'asseoir et profite du repas.
- Et du rhum aussi je suppose ? » Ironisa Will.
Jack leva la bouteille dans sa direction.
« Et pourquoi pas ? Un mariage ça s'arrose ! J'ai toujours adoré les mariages ! » Répliqua-t-il d'un ton ironique.
Will serra les poings, se retenant visiblement pour ne pas lui mettre le sien dans la figure et Jack se leva avec difficulté.
« Tu sais ce qu'il y a de vraiment bien avec le rhum petit ?
- Non mais je suppose que tu vas me le dire…. »
Un sourire fugace aux lèvres, Jack s'approcha de son oreille.
« Une fois que t'as eu ta dose tu penses plus à rien. Ni à ce qui se passe dehors, ni à ce qui se passe dedans, pigé ? »
Surpris, Will recula et son regard croisa celui du pirate.
« Comme je t'le dis ! Comment tu crois qu'on tient tous, lorsqu'on est seuls en mer… » Susurra Jack.
Will baissa les yeux.
« Je ne suis ni un marin, ni un pirate.
- Quand on est prisonnier y'a pas de différence. Et crois-moi dans ton cas faudrait mieux te saouler jusqu'à oublier où tu es. En tout cas moi c'est-ce que je compte faire. Et si la dame a deux grains de cervelle, ce dont je ne doute pas, c'est-ce qu'elle fera aussi. »
Will leva un regard surpris sur Jack et le pirate lui fit un sourire teinté de rage.
« Pour aider à faire passer tu vois. »
Le visage de Will s'assombrit alors qu'il comprenait l'allusion et Jack lui appuya la bouteille contre l'estomac.
« Tiens… »
Leurs regards se croisèrent et Will céda en lisant la tristesse derrière l'ironie dans celui de Jack. Avec un soupir triste, il déboucha le flacon.
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Elizabeth posa la main sur le bras de Lord Smilley.
« Ma chère Elizabeth, c'est un si grand honneur et un plaisir de suppléer votre père en une telle occasion. »
Incapable de répondre, Elizabeth lui adressa un sourire crispé.
« Lorsque Lord Beckett m'a fait part de votre désir de me voir remplir cette tâche, j'ai immédiatement accepté.
- Vraiment ? Releva Elizabeth.
- Votre considération m'honore Mademoiselle même si je dois vous confesser avoir été quelque peu surpris.
- Pas autant que moi Lord Smilley. » Répondit Elizabeth.
Le lord la regarda avec curiosité mais elle n'ajouta rien. Le cœur serré, elle regarda l'allée qui se présentait à elle. Un instant elle pensa à son père et étouffa un sanglot avant de se reprendre. Mieux valait qu'il ne soit pas là. Cela aurait été une véritable déception pour lui de la voir épouser un tel homme.
A ses côtés, Lord Smilley, tout ému par l'honneur qui lui était fait, pavoisait comme à son habitude. Elizabeth lui jeta un coup d'œil. Smilley était aussi stupide qu'il était riche, son père l'avait toujours détesté sans toutefois pouvoir le faire ouvertement eut égard à la fortune de l'homme. Smilley était aussi riche qu'il était ignorant et cruel. Un mélange dangereux. Elizabeth elle-même l'avait toujours eu en horreur. Mais l'homme était le plus puissant dignitaire de Port Royal. Cela expliquait le choix de Beckett.
Avec une grimace à la pensée de son fiancé, Elizabeth remonta l'allée, sourde aux exclamations étouffées des dames et aux babillages de Smilley. Seul le cri de ravissement de la jeune Virginia Andrews lui fit tourner la tête.
« Qu'elle est belle Mère ! Un jour je veux me marier comme elle » déclara-t-elle avec ferveur du haut de ses douze ans.
Un sourire triste éclaira le visage d'Elizabeth en l'entendant. Elle ne souhaitait à personne de se marier comme elle…
Alors que Lord Smilley la conduisait au bout de l'autel, son cœur se serra. Ce n'aurait pas dû être Beckett. Cela aurait dû être Will. Comme il se devait. Pourtant, au lieu des prunelles chaudes du jeune forgeron ce furent les glaciers de Beckett qui se posèrent sur elle. Un sourire léger échappa au Lord et il posa sa main dans la sienne.
« Je me suis souvenu que vous rêviez de vous marier face à l'océan », lui murmura-t-il.
Elizabeth regarda tristement la surface bleutée.
« Dommage que vous n'ayez pas tenu compte de mes autres rêves dans ce cas. » persifla-t-elle sur le même ton.
Un toussotement lui répondit et Elizabeth sentit sa main de fer se refermer sur la sienne.
La cérémonie se déroula comme dans un cauchemar pour la jeune femme. Elle entendit Beckett jurer de lui vouer honneur, fidélité et protection et prononcer son oui d'une voix ferme. Puis vint son tour.
« Elizabeth, Jane, Victoria Swann. Acceptez-vous de prendre pour époux… »
La tête de la jeune femme se mit à tourner et elle chancela. Les murmures inquiets des invités et le chuchotement de rage de Beckett la ramenèrent au présent.
« Dites oui. » siffla le Lord.
Elizabeth tourna vers lui un regard suppliant, dans un dernier sursaut d'espoir. Les yeux de Beckett ne cillèrent pas. Elle y lut sa condamnation. Il ne renoncerait pas.
« Oui. » déclara-t-elle d'une voix étranglée par les sanglots.
Les invités la considérèrent avec indulgence et les plus sensibles écrasèrent une larme devant son émotion manifeste. Qu'il était donc réjouissant de voir une mariée à qui le bonheur faisait perdre tous ses moyens !
Beckett lui serra la main et la fit pivoter pour faire face à l'assemblée.
« Souriez ma chère. Lui ordonna-t-il d'un ton sec.
- Cela m'est difficile dans de tels instants. Je suppose que c'est-ce que ressent le condamné qui monte à l'échafaud. Rétorqua Elizabeth à mi-voix.
- Si vous ne vous ressaisissez pas très vite vous pourrez poser la question à vos amis. » Grinça Beckett.
La jeune épouse hoqueta devant cette menace et se força à sourire.
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Une bouteille entre les mains Will frissonna en entendant les cloches sonner avec allégresse. Pour lui, cela avait tout d'un glas. C'était fini. Elizabeth venait de devenir Lady Beckett.
Jack ferma brièvement les yeux puis se tourna vers ses compagnons de cellule.
« Si nous chantions ? L'un d'entre vous connaît bien une chanson à faire rougir Turner, non ? »
Tandis que la voix égrillarde de Gibbs, qui n'en était pas à sa première bouteille, s'élevait, Will fixa Jack. Pour la première fois, son ressentiment à l'égard du pirate s'adoucit. Il venait de comprendre que le seul but du chant était de masquer le bruit fait par la célébration du mariage d'Elizabeth.
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Elizabeth s'empara d’une nouvelle coupe d'un vin pétillant qui s'appelait champagne. La cinquième en une heure. La jeune femme la vida d'un trait et se tourna vers Madame Gillson.
« Ma chère Miss Swann, pardon Lady Beckett, je tenais à vous féliciter pour une si belle union. »
Elizabeth lui adressa un sourire aviné. Ils étaient tous pareils. Ils ne voyaient que le prestige du titre. Pourtant, s'ils avaient su ce qui lui en coûtait de devenir Lady Beckett combien d'entre eux auraient souhaité un tel avenir à leur fille ?
Elizabeth observa la mère de la petite Virginia, occupée à gourmander sa fille avec sécheresse et sourit cyniquement. Finalement peut être que cela était une chose normale pour beaucoup d'entre eux.
« Cessez donc de boire ainsi. » lui glissa Beckett en posant une main possessive autour de sa taille.
Elizabeth se raidit à son contact.
« Considérez que je bois pour me donner du courage. » grinça-t-elle.
Beckett se raidit à son tour.
« Je vais mettre cette entorse à notre accord sur le compte de l'émotion de cette journée. Inutile de vous en rappeler les termes.
- Je vois difficilement comment l'oublier en de tels instants. » Rétorqua Elizabeth avant d'adresser un sourire ironique à Lord Smilley.
Beckett se redressa et sa main sur sa taille s'affermit.
« Il est temps d'ouvrir le bal Elizabeth. Ensuite nous nous retirerons. »
La jeune femme blêmit à la pensée de ce que cette déclaration impliquait.
« Il est encore tôt.
- Tout le monde comprendra l'impatience de jeunes époux », lui susurra Beckett.
Elizabeth déglutit brutalement et n'eut pas d'autre choix que de le suivre.
Les premières mesures de violon s'élevèrent sur un geste de Beckett et elle lui fit face. L'homme était vêtu d'un bleu roi. Assorti à celui de sa robe comme il se devait. La main de Beckett emprisonna la sienne et elle sentit pour la première fois le poids de l'anneau qui ornait désormais sa main gauche.
« Vous êtes ravissante aujourd'hui Elizabeth. La complimenta Beckett.
- Je ne peux hélas vous retourner le compliment. » Persifla-t-elle en le croisant.
Un demi-tour sur elle-même, puis un autre, et ils se firent face à nouveau.
« Un homme n'a pas à être ravissant.
- Oh et que doit être un homme dans ce cas ? Ironisa-t-elle.
- Vous le découvrirez bientôt Elizabeth, ne soyez donc pas si impatiente. » Rétorqua le Lord.
La jeune femme pâlit et il glissa son bras autour de sa taille.
« Souriez. »
Les larmes aux yeux, elle se força à obéir tandis que les regards étaient braqués sur eux. Pour l'extérieur ils ressemblaient à un couple idéal, destiné à régner sur Port Royal.
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« Et une bouteille de rhum ! » hurla Gibbs.
Assis dans un coin de la cellule, Will ne réagit pas. Contrairement aux plus optimistes prévisions de Jack, l'alcool n'avait rien arrangé. A chaque seconde qui passait, le poids de ce qui déroulait à quelques mètres au-dessus d'eux se faisait plus lourd. Will songea douloureusement que la journée touchait à sa fin et Jack se laissa tomber à ses côtés.
« Si tu l'aimes vraiment ça n'a aucune importance Will.
- Bien sûr que je l'aime. C'est pour ça que je ne peux pas supporter… Elle et ce …
- Je sais. » Répondit Jack d'un ton sinistre.
Cherchant une oreille compréhensive, Will se tourna vers lui, plein d'espoir, mais Jack reprit.
« En plus ce bougre de Beckett est fort avantagé par la nature si j'en crois ce qu'on raconte. »
Will blêmit et se détourna pour vomir.
« Blahhhhhh ! » s'outra Jack avant de l'aider à s'allonger.
Quelques secondes plus tard, ivre de rhum et de chagrin, Will commença à ronfler. Jack le regarda avec un sourire triste. Quelquefois ne pas tenir le rhum était une bonne chose.
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La chambre de Beckett, qu'elle n'avait pas encore vue, était à la hauteur du personnage. Elizabeth nota avec un léger retard la pourpre et l'or qui dominaient la pièce puis le couvre lit bordé d'hermine. Une vraie chambre de monarque. Pour un peu cela en aurait été risible. Si elle n'avait pas été dans une telle situation.
Beckett referma le verrou et se tourna vers elle, le regard brillant d'une flamme dangereuse. Aussi gênée qu'inquiète, Elizabeth pâlit.
« Ainsi donc vous seriez vraiment intacte ? Se moqua Beckett.
- Pour qui me prenez-vous ! Ragea Elizabeth.
- Pour ce que vous êtes Madame. » Rétorqua Beckett.
Le souffle court, la jeune femme le regarda approcher d'elle. Son cœur s'affola en le voyant sortir un couteau de son costume de cérémonie.
« Vous comptez me tuer ?
- Pas si vous me donnez satisfaction. Tournez-vous. »
Elizabeth obéit et elle sentit la lame du couteau couper un par un les liens qui retenaient son corset.
« Pourquoi faut-il que vous soyez si belle ? » murmura Beckett en faisant glisser le tissu sur ses épaules.
Elizabeth se raidit.
« J'aimerais ne pas l'être.
- Vous avez tort… Les belles femmes ont toujours plus de chances de voir leurs désirs se réaliser. » Répondit Beckett
Elizabeth retint la réflexion acide qui lui venait et poussa un gémissement lorsque son jupon glissa à ses pieds.
Là, Beckett se plaça face à elle et sourit.
« Magnifique.
- Dans ce cas allez-y donc qu'on en finisse. » Répondit elle nerveusement.
Le Lord glissa une main le long de sa joue avant de descendre sur sa poitrine. Elizabeth retint son souffle.
« Allongez-vous. »
Tremblante, elle obéit tandis qu'il se débarrassait de son veston puis de sa chemise et enfin de son pantalon. Gênée, elle se détourna.
« Non. Regardez-moi Elizabeth. Je veux voir dans vos yeux que vous savez qui vous possède.
- Comment oublier une chose que vous rappelez sans cesse ?
- Une chose que vous avez choisie. »
Elizabeth ne répondit pas tandis qu'il se débarrassait de son dernier vêtement. Son regard s'agrandit et elle hoqueta à la vue du membre dressé du Lord. Ce dernier lui fit un sourire prétentieux puis la força à s'allonger.
Leurs regards se rencontrèrent alors qu'il passait sur elle. Elizabeth refoula un sanglot en sentant son membre chaud frôler son intimité. Elle envisagea un instant de le supplier mais un sursaut d'orgueil l'en empêcha.
« Je crains de devoir vous blesser. » murmura-t-il avec une feinte contrition.
La jeune femme ferma les yeux alors qu'il s'enfonçait en elle. Transpercée par la douleur, elle ne put retenir un cri. La main de Beckett se posa sur son front.
« Respirez… »
Elizabeth ouvrit les yeux, paniquée, et il s'immobilisa en elle.
« Je vous en prie. » articula-t-elle, folle de douleur.
Les lèvres de Beckett se posèrent sur les siennes et elle le sentit s'enfoncer un peu plus. La douleur s'estompa et il se crispa alors qu'il s'enfonçait un peu plus. Elle tourna le visage tandis que les mouvements de Beckett se faisaient plus amples. Finalement il poussa un cri de délivrance et elle sentit un liquide chaud inonder sa blessure.
Haletant, le Lord se laissa retomber sur le côté du lit.
« Ainsi c'était vrai, vous étiez vierge…. »
Des larmes brûlant ses yeux, Elizabeth ne releva pas. Beckett soupira et ferma les yeux.
« Dormez maintenant, je vous promets que cela sera plus plaisant la prochaine fois. »
A ces mots, Elizabeth chercha des yeux le couteau dont il s'était servi pour lui ôter sa robe. Un sourire aux lèvres, Beckett reprit sans ouvrir les yeux.
« Mr Mercer l'a récupéré pendant que nous étions occupés. Du reste, un tel acte de votre part causerait la mort immédiate de vos amis en plus de la vôtre. Ce que nous ne voulons pas n'est-ce pas ? »
Elizabeth ne répondit pas et se pelotonna dans le coin le plus éloigné de lui. Beckett ne parut pas s'en formaliser. Quelques minutes plus tard, elle entendit la respiration calme et régulière du Lord s'élever et laissa enfin libre court à ses larmes.
Comme j'ai des lectrices super sympas, deux d'entre elles se sont amusées à dessiner la robe de mariée de Lizzie ! Voici les dessins de Marquise des Ombres et Anna Taure
Encore merci à toutes les deux
Anna Taure
Marquise des Ombres
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Sharkna (lundi, 30 avril 2012 21:26)
yieu mercer est un petit vicieux si il a récupérer le couteau entre 2 XD
Elle sont sublime les robe dessiné par les fan aussi ^_^
JessSwann (lundi, 30 avril 2012 21:31)
Lol Mercer est un vicieux je te confirme mdrrr
Ah oui les robes de mariée de Liz sont magnifiques:)
Sharkna (lundi, 30 avril 2012 21:50)
Mercer je l'est toujours imaginé en vicieux et expert en torture pour faire parler les gens XD
JessSwann (lundi, 30 avril 2012 21:53)
Ah bah c'est le but de la vie de Mercer :) La torture c'est son côté que j'adore , là il est softttttttttt
Elizabeth Swann Kenway (mardi, 29 avril 2014 18:24)
Waaaouw ! Quelle claque ! Beckett est vraiment dégeulasse et ignoble si j'étais un personnage de l'histoire je l'aurais tué en douce lui et son Mercer >:D, en tout cas c'est super !
Jess Swann (mardi, 29 avril 2014 18:38)
Ah merci beaucoup, ravie que tu l'apprécies
megan (samedi, 11 octobre 2014 12:54)
trop belles les robes !
Jess Swann (samedi, 11 octobre 2014 15:45)
Merci pour les deux artistes