Elizabeth endura patiemment les leçons de Mlle Woods, son esprit dérivait toutefois malgré elle vers les exigences d’obéissance qui semblaient lui être réservées. Au bout d’un moment, la petite fille se mit à songer à sa mère, dont le portrait trônait dans le grand salon mais de laquelle ne lui parlait jamais son père. Pas plus que ne le faisaient son oncle Michael ou ses grands-parents à la raideur protocolaire qui venaient régulièrement lui rendre visite. Mlle Woods finit par se rendre compte de l’inattention de son élève et claqua sèchement dans ses mains pour signaler la fin de la leçon.
« C’est tout pour aujourd’hui Miss Elizabeth même si je doute que vous ayez retenu quoique ce soit à ce que j’essaie de vous transmettre.
- Obéissance. Grommela la petite en se levant.
- C’est déjà ça. Soupira Mlle Woods. Si au moins vous pouviez vous y conformer. »
Elizabeth n’attendit pas la fin de la phrase de la préceptrice et se rua vers la porte, elle se hâta vers le bureau de son père dans lequel elle se glissa. Assis devant son écritoire, Weatherby releva la tête à son entrée et lui fit un léger sourire tandis que Mrs Brode lui lançait un regard furieux.
« Je ne vous ai pas entendue frapper Miss Elizabeth. »
L’ignorant totalement, la petite fille se précipita vers son père et se mit en devoir de grimper sur ses genoux.
« C’est bon Mrs Brode. Laissez-nous. » Ordonna Weatherby
Elizabeth se retint de justesse de tirer la langue en direction de l’intendante et se pelotonna contre son père.
« Mlle Woods dit qu’on a fini. Annonça-t-elle d’un ton rempli d’espoir.
- Oh … Et tu veux ton cadeau n’est-ce pas ? »
Les yeux brillants d’impatience, Elizabeth hocha la tête tandis que son père prenait d’un geste soigneusement lent le petit paquet qu’il avait posé devant lui. Elizabeth toute joyeuse tendit ses mains avec avidité et s’empressa de déchirer le paquet. Son père sourit en voyant sa perplexité devant son cadeau.
« Un boite ? Demanda Elizabeth tout se demandant ce qu’elle pourrait bien y mettre.
-Une boite. Corrigea Weatherby avec un sourire. Mais pas une boite comme les autres… Ouvre-la. »
Elizabeth s’empressa de l’ouvrir avec des gestes maladroits et resta un instant sans voix en découvrant des personnages animés à l’intérieur tandis qu’une douce musique s’élevait dans le bureau.
« Elle te plait ? » Demanda Weatherby avec un sourire.
Fascinée par les personnages et la musique, Elizabeth mit un temps pour répondre avant de se retourner vers son père, les yeux brillants de joie.
« C’est joli ! » Pépia-t-elle en reportant vivement son regard vers la boite dans laquelle les personnages continuaient à danser.
Weatherby sourit et la serra doucement contre lui.
« Et c’est très fragile… Je veux que tu en prennes grand soin Elizabeth.
- Oui papa. » Murmura la petite avant de reposer la boite avec révérence.
Elle noua les bras autour du cou de son père et l’étreignit farouchement.
« Merci papa ! Merci ! » Pépia-t-elle.
Weatherby rit de son plaisir et la détacha lentement.
« Allons Elizabeth. Maintenant je dois travailler… »
Le sourire de la petite s’effaça brutalement
« Tu vas repartir ? Demanda-t-elle avec inquiétude, ignorant une fois de plus les leçons de Mrs Brode qui exigeait qu’elle vouvoie son père.
- Pas avant plusieurs semaines. La rassura Weatherby. Sa Majesté devrait m’envoyer remplir une autre tâche… »
Elizabeth fit la moue elle trouvait décidemment qu’entre les anges et les rois il y avait peu de place pour elle. Pensive, elle regarda son père.
« Le roi a personne d’autre que toi ? »
Weatherby soupira et l’attira gentiment contre lui.
« Tu sais c’est un grand honneur pour moi d’avoir sa confiance … Et qui sait peut être qu’un jour, grâce à cela, je pourrais marier ma petite fille à un Lord ou un Amiral. Voir mieux ! » Sourit Weatherby.
Elizabeth se crispa et repensa à ce que Mlle Woods lui avait dit sur l’obéissance due par une femme à son époux.
« Je ne veux pas me marier papa ! S’écria-t-elle. Je veux rester avec toi ! »
Weatherby la regarda tendrement, ému par ses paroles et la serra doucement contre lui.
« Pour l’instant ma petite Elizabeth… Pour l’instant. Mais un jour, lorsque tu seras plus grande, il me faudra confier à un autre la tâche de veiller sur toi.
- Pourquoi ? Demanda Elizabeth avec des yeux ronds.
- Parce que c’est ainsi Elizabeth. Les pères veillent sur leur fille puis le moment venu, les remettent à un autre en espérant qu’il saura les aimer autant qu’ils l’aiment.
-Mais Mlle Woods est seule. Elle n’a personne qui velle sur elle ! Et Nanny aussi l’était. Murmura tristement Elizabeth.
- Veille. Corrigea Weatherby. C’est vrai, elles n’ont pas de maris, personne pour s’occuper d’elles c’est pour ça que je souhaite que tu en trouves un, même si cela signifie que tu devras me quitter.
- Et si moi je veux pas ! Si je veux pas de mari ?
- Je ne comprends pas…
- J’ai pas envie d’obéir à un mari. » Bougonna Elizabeth, l’air contrarié.
Weatherby ne put retenir un rire en comprenant les raisons de la réticence de sa fille.
« Écoute Elizabeth je vais te faire une promesse d’accord ? »
La petite fille se retourna vers lui, ses prunelles sombres sérieuses, pour une fois.
« Tu choisiras ton mari.
- Puisque je te dis que je n’en veux pas !
- Le moment venu. La coupa Weatherby d’une voix douce. Lorsque des jeunes hommes se bousculeront à ma porte pour demander la main de ma fille. Je ne leur accorderai pas ta main tant que tu ne m’auras pas dit lequel tu as choisi.
- Et si j’en choisis aucun ?
- Tu le feras… Murmura tristement Weatherby. C’est dans l’ordre des choses. »
Elizabeth resta un moment la bouche ouverte avant de se reprendre.
« Et si je plais à aucun ? Mrs Brode dit que je ne suis pas jolie.
- Mrs Brode est une idiote qui ferait mieux de tenir sa langue. Gronda Weatherby avant de se reprendre et de la serrer contre lui. Tu es la plus jolie petite fille qu’il soit…
- Elle dit que je ne suis pas aimable et que je suis désobéi… que j’obéis pas.
- Et a-t-elle réellement tort sur ce point ? »
Elizabeth baissa la tête, brusquement à court de mots et Weatherby sourit.
« Allons tu verras Elizabeth, un jour tous les jeunes hommes de Londres, que dis-je ? D’Angleterre te feront la cour. Et toi tu choisiras. »
Elizabeth fronça les sourcils d’un air de doute.
« N’importe qui ?
- N’importe qui. Celui que tu voudras.
- Et si c’est pas un noble ? Demanda-t-elle en contrefaisant le ton émerveillé que Mrs Brode adoptait toujours en prononçant ce mot.
- Et bien peu importe. Répondit Weatherby qui songea qu’il y avait peu de chances pour qu’il en soit autrement. Noble, domestique, marin, forgeron ou même livreur. Tu choisiras celui qui te plaira. »
La bouche d’Elizabeth se mit à trembler à la mention du mot livreur.
« Pas livreur. Il est avec les anges ! »
Se traitant mentalement d’imbécile, Weatherby l’embrassa doucement.
« Celui que tu voudras Elizabeth.
- Tu promets ? Demanda la petite fille en songeant qu’il serait donc simple de n’en vouloir aucun ce qui lui donnait l’assurance de ne jamais avoir à obéir à un mari.
- Promis. Et tu sais que je tiens mes paroles Elizabeth. Répondit Weatherby en la regardant sérieusement.
- Alors d’accord ! Et si j’en veux aucun je resterais toujours avec toi ! » S’exclama gaiement la petite fille.
Weatherby secoua la tête et la serra contre lui, vaguement inquiet à l’idée qu’elle serait effectivement bien capable de n’en vouloir aucun.
« Je crois que c’est l’heure de ton bain … »
Elizabeth fit à nouveau la moue et songea qu’en l’absence de Nanny ce serait à coup sûr Mrs Brode qui s’occuperait d’elle comme le matin.
« C’est vraiment obligé ? Tenta-t-elle avec un regard de chien battu.
- Oui Elizabeth ça l’est. Répondit Weatherby d’un ton ferme. C’est une question d’hygiène.
- D’hy quoi ?
- Cela signifie que tu dois être propre. Trancha Weatherby. Tu ne voudrais pas qu’on pense que tu es sale n’est-ce pas ? Ou sentir mauvais ? »
Le nez d’Elizabeth se plissa de dégoût au souvenir de l’odeur du ramoneur qu’elle avait vu, en cachette bien sur, quelques jours plus tôt.
« Non papa. Murmura de mauvaise grâce en descendant de ses genoux.
- Alors viens m’embrasser et file dire à Mrs Brode que tu es prête pour ton bain. »
A contrecœur, Elizabeth s’empara de sa boite à musique et embrassa son père avant de se diriger vers la porte, prenant garde de marcher lentement pour ne pas risquer de casser son nouveau joujou.
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Elizabeth était tellement concentrée sur sa progression et sur la boite qu’elle ne vit pas Mrs Brode qui l’attendait de pied ferme en haut de l’escalier aussi poussa-t-elle un petit cri outré lorsque l’intendante s’empara de la précieuse boite et lui arracha presque des mains.
« C’est à moi ! S’exclama-t-elle en lançant un regard furieux à la voleuse.
- Je vais la mettre en lieu sûr. Répondit Mrs Brode.
- Mais papa me l’a donnée !! Il a dit que j’y fais attention.
- Père me la donnée. Corrigea Mrs Brode et on dit fasse ! N’apprenez-vous donc rien avec Mlle Woods ? »
Elizabeth négligea la remontrance elle tendit un peu plus les bras et se hissa sur la pointe des pieds.
« C’est mon cadeau ! » Cria-t-elle.
Mrs Brode lui opposa un visage fermé dont l’expression dure fit monter les larmes aux yeux de la petite.
« Mais il est fragile et ce n’est pas une petite maladroite comme vous qui pourra en prendre soin. » Déclara-t-elle en posant la boite sur une des étagères de la chambre d’Elizabeth, beaucoup trop haut pour qu’elle puisse s’en saisir.
Serrant les poings d’impuissance, Elizabeth lui lança un regard noir.
« Mlle Asst vous l’ouvrira lorsque vous voudrez la regarder. » Ajouta-t-elle.
Elizabeth la regarda d’un air interrogateur, se demandant à la fois qui était cette Mlle Asst et quel était l’intérêt de posséder un objet qu’elle ne pouvait même pas ouvrir seule.
« Mlle Asst est votre nouvelle nurse. Elle arrivera ce soir. En attendant venez avec moi, c’est l’heure de votre toilette. » Répondit Mrs Brode d’un ton dégoûté qui laissait clairement percer son agacement à l’idée de devoir s’occuper d’Elizabeth.
La tête basse, Elizabeth la suivit et songea à cette nouvelle femme qu’on lui imposait en remplacement de la douce Amy. Sans un mot, la petite se laissa baigner et se promit de ne pas appeler Nanny la nouvelle venue.
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Quelques heures plus tard, Elizabeth fraîchement habillée et pomponnée, ce qui n’avait pas été sans mal et avait été émaillé des réflexions de Mrs Brode, attendait patiemment dans le grand salon que leurs invités arrivent. Au bout d’un moment, la petite fille reconnut ses grands-parents maternels, Charles et Alice Dove accompagnés de son oncle, Michael. Avec un petit cri de plaisir, Elizabeth se jeta sur son grand père qui la regarda de ses yeux d’un bleu profonds.
« Ah et voici notre petite Elizabeth. Comment va notre princesse ?
- Très bien grand père merci. » Répondit-elle d’un ton poli qui masquait mal son excitation tandis que son père venait saluer sa grand-mère et la prenait avec affection par le bras.
Weatherby les invita à s’asseoir avant de se tourner vers Alice Dove, l’air inquiet.
« Vous paraissez souffrante. Serait-ce indiscret de m’enquérir de votre santé ? »
Elizabeth se retourna brutalement vers sa grand-mère dont les yeux rougis par les larmes attisèrent sa curiosité naturelle.
« Pas d’inquiétude beau-frère… Les pleurs de Mère sont ma faute uniquement je le crains. » Répondit Michael avec un soupir.
Weatherby et Elizabeth coulèrent un regard vers le jeune homme.
« Michael s’est mis en tête de partir faire fortune dans les Indes. Cracha Charles d’un ton qui montrait clairement sa désapprobation.
- Oh… » Murmura Weatherby tandis qu’Elizabeth se promettait de demander ce qu’étaient les Indes dès qu’elle le pourrait.
Alice étouffa un nouveau sanglot et Elizabeth avança doucement vers elle, la fixant avec retenue.
« Anne et maintenant Michael qui nous quitte à son tour. » Murmura-t-elle.
Elizabeth fronça les sourcils. Qu’est-ce que les anges venaient faire avec l’es Indes ? Et pourquoi son oncle Michael y allait il lui aussi ? Weatherby se crispa à la mention de sa défunte femme et se tourna vers son beau-père.
« Est-ce, enfin vous avez parlé de faire fortune … avez-vous ? Commença-t-il d’un ton plein de retenue.
- Des problèmes d’argent ? Demanda Charles. Pas le moindre mon cher gendre mais je vous remercie de vous en inquiéter. Non ce jeune sot a juste décidé que cette bonne vieille Angleterre n’était plus assez bien pour lui. Tout comme le poste auquel nous le destinions.
- Je n’ai pas envie de vivre dans un bureau ou un palais toute ma vie Père. Je veux être libre. Lâcha Michael.
- Libre ? Ne put s’empêcher de demander Elizabeth
- Ça veut dire ne pas avoir de contrainte ni personne à qui obéir. Jeta Michael à sa nièce.
- Ça veut surtout dire être stupide ! S’insurgea Charles. Et briser une fois de plus le cœur de ta mère. Dieu seul sait ce qui pourrait t’arriver dans ce pays peuplé de sauvages !
- Qui appartient à la couronne et dans lequel je possède un fort beau domaine. Répondit calmement Michael tandis qu’Elizabeth songeait avec ravissement aux Indes où l’obéissance n’existait pas.
- Vous possédez un domaine ? S’étonna Weatherby
- Oui une fort belle terre qui…
- Un morceau de papier gagné aux cartes ! S’énerva Charles.
- Bref je suis venu vous faire mes adieux et embrasser ma nièce que je ne reverrais hélas pas dans l’immédiat. » Trancha Michael.
Elizabeth lui lança un regard timide tandis que la conversation continuait de plus belle, ses grands-parents étaient visiblement contrariés de ne pouvoir retenir leur fils. Au bout d’un moment, Michael remarqua le silence inhabituel d’Elizabeth qui d’ordinaire n’attendait pas qu’on l’y invite pour parler et la regarda avec gentillesse.
« Que t’arrive-t-il Elizabeth ? Tu sais tu ne dois pas avoir de chagrin à cause de mon départ. Tout ira bien pour moi là-bas. Et je ne t’oublierais pas, dès que je serais arrivé je t’enverrais un joli cadeau. Les Indes sont riches tu sais. »
Elizabeth le regarda, elle songea à toutes les choses qu’il avait dites sur les Indes et se lança.
« Je peux venir ?
- Elizabeth ! S’exclama Weatherby tandis que Charles et Alice regardaient leur fils avec reproche.
- Non. Tu ne voudrais pas laisser ton papa tout seul n’est-ce pas ? »
Elizabeth parut réfléchir, elle repensa à la conversation qu’elle avait eue un peu plus tôt avec son père et baissa la tête avec résignation.
« Non.
- M’en voilà heureux. « Commenta Weatherby avec un léger sourire.
Elizabeth se sentit brutalement coupable et se leva vivement pour aller nouer ses bras autour du cou de son père.
« Je ne te quitterais jamais papa.
- Pas même pour te marier ? Plaisanta Michael.
- Je me marierais pas !
- Tu as tort. Moi je compte bien le faire.
- Oh Seigneur. Pas avec une de ces filles ! » S’exclama Alice avec horreur.
Michael soupira tandis qu’Elizabeth le regardait sérieusement.
« Oui mais toi si tu te maries ta femme devra obéir, moi si je me marie c’est moi qui devra le faire !
- Seigneur Elizabeth. » Marmonna Weatherby en lançant un regard d’excuse à ses beaux-parents.
Charles leva les yeux au ciel, un vague sourire indulgent tandis qu’Alice soupirait.
Mrs Brode fit son apparition quelques instants plus tard avec forte révérence.
« Miss Elizabeth c’est l’heure de votre coucher. »
La petite fille se mordit les lèvres et se retint de protester qu’elle n’avait pas eu son dessert.
« Oh ... Je crois que le coucher d’Elizabeth pourra attendre ce soir. Répondit Weatherby. Son oncle nous annonce à l’instant son départ demain pour les Indes. Ajouta-t-il. Retirez-vous, je coucherais Elizabeth moi-même puisque sa nurse n’est pas encore ici.
- Bien monsieur. » S’inclina Mrs Brode au grand plaisir d’Elizabeth.
La soirée s’étira doucement et Weatherby finit par se tourner vers sa fille avec un sourire.
« Je crois que notre petite Elizabeth est fatiguée. Va donc embrasser ton oncle et tes grands parents. »
Elizabeth, trop fatiguée pour protester, alla embrasser ses grands-parents avant de se jeter dans les bras de Michael et huma l’odeur de tabac et de brandy qui accompagnait invariablement le jeune homme.
« Sois sage Elizabeth. Murmura Michael en la serrant contre lui. Et qui sait un jour tu viendras peut être me rendre visite… »
Elizabeth leva des yeux pétillants vers lui, toute au plaisir de la visite future.
« Vrai ?
- Bien sur qui pourrait oublier sa jolie petite nièce ? Ton père et toi serez les bienvenus.
- Si ces sauvages ne t’ont pas fait de mal ! S’exclama Alice d’un ton inquiet.
- Allons Mère, ces indigènes sont parfaitement civilisés à présent vous savez. » Rit doucement Michael.
Pressé d’éviter à sa fille une nouvelle conversation sur les horreurs qu’ils redoutaient pour Michael aux Indes, Weatherby souleva doucement la petite fille dans ses bras et l’emporta vers sa chambre.
« Veuillez m’excuser quelques instants. »
()()
Weatherby passa sa chemise de nuit à la petite fille et la déposa dans son lit avant de regarder autour de lui d’un air perplexe.
« Où as-tu mis la boite que je t’ai offerte ? Elle ne te plait pas ? »
Elizabeth baissa la tête d’un air contrit, elle avait totalement oublié le cadeau et la plainte qu’elle voulait formuler à son père.
- Si.
- Tu l’as cassée ?
- Non. Murmura Elizabeth d’une voix tremblante en lui montrant l’endroit où elle était posée. Mrs Brode l’a mis là. »
Le front de Weatherby se plissa avec contrariété en l’apercevant.
« Mais elle est trop haute pour toi !
- Mrs Brode a dit que je devais demander pour l’avoir. »
Avec un claquement de lange agacé, Weatherby se leva et alla chercher la boite qu’il ouvrit et déposa à côté du lit d’Elizabeth.
« Je lui en toucherais deux mots demain. En attendant dors bien ma chérie. Dit Weatherby en l’embrassant sur le front.
-Merci papa. » Sourit Elizabeth qui ferma les yeux, bercée par la musique et par ses pensées sur ces Indes inconnues où il n’y avait nul besoin d’obéir.
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