Lorsque Regina transforma en peluche le monstrueux singe volant qui menaçait Roland, Robin ressentit une profonde gratitude envers l’ancienne Méchante Reine.
Ensuite, Regina se pencha vers Roland pour lui tendre la peluche avec un doux sourire, à la fois maternel et protecteur, et Robin sut qu’il pourrait tomber amoureux de cette femme.
Regina était inquiète. Pour Emma, pour Henry… Et même pour Snow et David. Tous ces gens dont elle n’aurait pu imaginer se soucier un jour. Pourtant, elle redressa le visage et s’efforça de ne rien laisser paraitre.
Non loin, Robin lui adressa un petit regard avant de s’approcher d’elle. Attentif à ne pas heurter sa fierté, il referma son bras autour des épaules de Regina et pendant une fraction de seconde, il la sentit se laisser aller contre lui. Sans un mot, il embrassa sa tempe et Regina lui adressa un regard.
« Merci, » murmura-t-elle avant de remettre son armure.
Regina, agacée, se tourna vers l’Auteure.
« J’avais spécifié clairement que je ne voulais plus prendre part à ce, cette histoire. »
Robin haussa le sourcil.
« Moi, je trouve ça plutôt sympa qu’elle choisisse d’écrire sur nous. Peut-être que cette fois, nous aurons notre fin heureuse. »
Regina laissa échapper un ricanement cynique.
« On voit que tu ne connais pas l’Auteure… Elle est encore plus cruelle et diabolique que Rumple, la Fée noire et ma mère réunis.
— Tu ne crois pas que tu exagères un peu ? » s’amusa Robin.
Regina s’empara de l’ordinateur avant de tourner l’écran vers Robin.
« Lis sa chronique de la saison 5B. »
Robin, un sourire aux lèvres, commença à lire et se décomposa à mesure qu’il découvrait l’article.
« Par ailleurs, le plus plaisant c'est que Robin Hood soit explosé (perso, je n'aime pas ce personnage) » s’étouffa-t-il à demi.
Regina lui arracha l’ordinateur des mains.
« Tu crois toujours que tout va bien se passer ? »
Décomposé, Robin la serra contre lui.
« J’ai vraiment cru qu’on avait une chance, cette fois… »
Regina ne s’était jamais remise de la mort de Daniel. Alors quand Clochette lui annonça que son Véritable Amour se trouvait attablé dans cette taverne, elle regarda longuement le tatouage en forme de lion qu’il avait au poignet puis décida qu’elle ne désirait pas le rencontrer.
Elle ne voulait pas prendre le risque d’oublier Daniel. Et surtout, elle ne voulait plus jamais aimer.
Cela faisait bien trop mal.
« Le Cirque Storybrooke est fier et heureux de vous présenter le prodigieux Robin des Pailles et sa partenaire, la délicieuse Regina ! »
La voix d’Henry, le Mr Loyal du cirque vibrait de contentement tandis que Robin habillé d’une tenue verte peu seyante faisait son entrée, suivi par Regina vêtue d’un justaucorps rose à paillettes.
Des sifflements admiratifs saluèrent l’apparition de la jeune femme et elle se plaça contre la cible. Cette dernière, mue par Snow, commença à tourner et elle ferma brièvement les yeux.
Chaque soir le même numéro pour gagner quelques pièces… Regina n’en pouvait plus de cette vie. Alors, elle se prit à penser à la proposition que lui avait fait Mr Gold un peu plus tôt. Assis au premier rang, l’homme ne la lâchait pas du regard. Un frisson remonta le long de la colonne vertébrale de Regina et elle posa les yeux sur Robin.
Dépenaillé, la main de moins en moins assurée à mesure que les soirs d’ivresse pour oublier leur pauvreté se succédaient, Robin n’avait plus rien de commun avec celui dont elle était tombée amoureuse.
Regina regarda de nouveau Mr Gold et un sourire séducteur se forma sur les lèvres carmin.
La première fois que Robin vit Regina, elle le repoussa sans la moindre gentillesse, contrairement à Snow.
Jamais il n’aurait pu s’imaginer qu’un jour, il aimerait tellement cette femme qu’il serait prêt à mourir pour elle.
Robin était retourné dans le caveau de Regina. Il n’avait pas pu s’en empêcher. Elle l’attirait trop, non, c’était plus que du désir : il l’aimait.
Tandis que leurs bouches s’unissaient dans un baiser langoureux et qu’il la déshabillait à la hâte, pressé de la posséder enfin, Robin oublia tout ce qui n’était pas la peau chaude de Regina et les gémissements rauques de l’ancienne Méchante Reine.
Jean-Pierre adressa un sourire amical à Robin, il était rare de rencontrer un homme qui, comme lui, entretenait une relation amoureuse avec une sorcière.
« Sam n’arrête pas faire bouger son petit nez, je fais semblant de ne pas apprécier mais en fait, je trouve ça mignon, » confessa-t-il.
Devant le silence de Robin, Jean-Pierre tenta :
« Et Regina ? Comment elle s’y prend ?
— Euh… Elle ne bouge pas son nez, » répondit Robin interloqué par la naïveté évidente de son compagnon.
Jean-Pierre marqua un temps d’arrêt puis :
« J’imagine qu’elles ont toutes leurs petites manies, leurs façons de faire… Ma belle-mère Endora, elle… »
Il souffla bruyamment.
« C’est un véritable cauchemar, lâcha-t-il brutalement. Endora est méchante, mauvaise, elle a une influence déplorable sur Sam.
— Ca se voit que vous n’avez jamais rencontré Cora, la mère de Regina… Elle, elle est vraiment néfaste », s’enflamma Robin.
Le justicier se lança alors dans le descriptif des crimes de Cora tandis que Jean Pierre verdissait à vue d’œil. Sans se rendre compte du malaise de son nouvel ami, Robin enchaîna :
« Et je ne vous ai pas encore parlé de la sœur de Regina : Zelena, alors elle elle… »
Il n’était pas arrivé à la moitié de son récit que Jean-Pierre s’évanouissait…
Marianne était revenue et cela changeait tout… Alors que Regina touchait presque à sa fin heureuse, il avait fallu qu’Emma, cette foutue sauveuse, ramène Marianne à Storybrooke.
Elle aurait du le savoir. Le bonheur n’était pas pour elle. Elle était la Méchante Reine après tout.
Regina était en danger, Robin avait fait ce qu’il fallait. Alors que son âme se détachait de son corps pour son ultime voyage, Robin sourit à sa bien-aimée.
Il ne regrettait rien. Il préférait la mort à la vie sans Regina.
C’était ça, le Véritable Amour.
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