Un paquet de céréales vous manque et...



Résumé : Quand Sheldon se rend compte qu'il n'a plus de céréales et que Leonard , Raj et Howard ne peuvent pas l'aider, il ne lui reste qu'une seule personne susceptible de l'aider : Penny...

 

Genre : Humour

 

Rating : K+

 

Note : Je sais que Sheldon a du mal avec le contact physique mais pour le coup, le stress de la situation méritait un écart ^^

Ecrit dans le cadre des Nuits du FoF 60 minutes pour un thème, ici : Supermarché


Un paquet de céréales vous manque et...

 

Toc, toc, toc,

« Penny ! »

Toc, toc, toc, 

« Penny ! »

 

La jeune femme brailla, depuis le canapé où elle était installée.

« Tu peux entrer, Sheldon. »

 

Toc, toc, toc,

« Penny ! »

 

La blonde soupira.

« Entre ! »

 

Les trois coups réglementaires effectués, Sheldon pénétra dans son appartement, la mine défaite et Penny se redressa, brusquement inquiète.

« Qu’est-ce qui se passe ? Il est arrivé quelque chose à Leonard ?

— Mais non, voyons, Leonard est en plein milieu du cercle arctique, je ne vois pas ce qui pourrait se passer là-bas, la reprit Sheldon.

— Très bien… soupira Penny, sans relever les nombreux dangers auxquels Leonard devait sans doute faire face. Alors, qu’est-ce qui se passe ?

— Il se passe que mon paquet de céréales du mardi est vide et que nous sommes lundi, lui répondit Sheldon sur le ton d’une évidence.

— Et ?

— Mais enfin Penny, tu es stupide ou te le fais exprès ? Demain nous sommes mardi et si je n’ai pas mes céréales, je devrais me passer de petit déjeuner. »

 

La jeune femme roula des yeux.

« Sheldon, tu as au moins sept paquets de céréales dans ton appartement, je suis certaine que tu trouveras bien de quoi te nourrir demain matin…

— Oui mais ce sont les céréales du lundi, du mercredi, du jeudi, du vend…

— Attends, l’interrompit la jeune femme. Je veux être sûre de bien comprendre… Tu as un paquet de céréales différent pour chaque jour de la semaine ?

— Evidemment ! » 

 

Elle soupira.

« Je sens que je vais regretter d’avoir dit ça mais… pourquoi ne mangerais-tu pas tout simplement les céréales du mercredi demain matin ?

— Mais parce qu’on sera Mardi ! Enfin, Penny… »

Un mal de crane la guettait… Penny se tourna vers lui.

« Pourquoi ne vas-tu pas en acheter dans ce cas ? 

— Au supermarché ? 

— Oui, Sheldon, c’est ce que font les gens normaux, s’agaça Penny. Ou alors, je ne sais pas, moi, demande à Howard ou à Raj d’aller t’en chercher… »

Sur ces mots, elle se pelotonna de nouveau dans le canapé. Sheldon lui adressa un regard suppliant.

« Raj ne répond pas à son téléphone et Howard est occupé à faire je ne sais quoi avec sa mère. Et le supermarché ferme dans un quart d’heure… »

 

Maudissant le jour où elle avait emménagé dans cet appartement, Penny se força à lui sourire.

« Donc, tu me demandes de t’emmener au supermarché pour acheter tes céréales c’est ça ?

— En fait, j’espérais plutôt que tu irais les chercher, pendant que je resterai ici, après tout ce n’est pas comme si tu étais occupée, déclara Sheldon en regardant ostensiblement le verre de vin blanc à demi vide posé sur la table.

— Sheldon….

— Mais, je vais venir avec toi, bredouilla-t-il sentant l’agacement de la jeune femme. Après tout, ce n’est pas comme si j’étais au beau milieu d’une expérience susceptible de révolutionner la physique quantique… »

Penny lui adressa un regard noir.

« Prends tes affaires avant que je ne change d’avis… »

 

( ) ( )

 

Le trajet en voiture fut un véritable supplice…

 

Non content de lui faire des remarques sur sa manière de conduire et sur la dangerosité de prendre le volant après avoir bu du vin, Sheldon ne tenait pas en place.

« Dépêche-toi un peu, le supermarché ferme dans huit minutes et quarante-trois secondes.

— Ca irait plus vite si tu me laissais me concentrer sur ma conduite !

— Si tu avais moins bu aussi… Il est connu que l’alcool émousse les réflexes et la concentration…

— Sheldon ! »

 

Au grand soulagement de Penny, le jeune homme se tut enfin et elle se gara sur le parking.

« Allez, vas-y…

— Tout seul ? Mais…

— Oh pitié, Sheldon, ne me dis pas que tu n’es jamais entré dans un supermarché !

— Bien sûr que non, j’accompagnais souvent ma maman quand…

— Ok, j’ai compris, se résigna Penny. Allez, suis- moi. »

 

( ) ( ) 

 

Une fois dans le magasin, Penny entraina un Sheldon visiblement perdu dans le rayon des céréales.

« Voilà, je te laisse chercher le paquet du mardi. Je te rejoins dans quelques minutes.

— Mais, où tu vas ?

— Faire quelques courses pour moi aussi, maintenant que je suis là, lui renvoya Penny.

— Oh, très intelligent, j’aurais jamais cru ça de toi… »

 

Penny se contenta de marmonner des imprécations entre ses dents en guise de réponse et s’éloigna, droit vers le rayon des alcools. Après sa virée avec Sheldon elle aurait bien besoin d’un ou deux petits verres de vin et la bouteille était vide.

 

Les minutes s’égrenèrent…. 

 

Sheldon, son précieux paquet de céréales à la main, sursauta alors que l’appel annonçant que le supermarché allait fermer résonnait dans les hauts parleurs et, rassemblant tout son courage, il se résolut à partir à la recherche de Penny.

 

Lorsqu’il la retrouva, elle était en pleine conversation avec un grand blond, visiblement adepte de la musculation. 

« Ah te voilà ! » s’exclama-t-il avant de glisser sa main dans celle de la jeune femme, son errance à travers le supermarché pour la retrouver l’ayant rendu nerveux.

Gênée, Penny tenta de se dégager de son étreinte mais Sheldon s’agrippait à sa main comme si sa vie en dépendait.

« Sheldon, qu’est-ce que tu fais ?

— Le supermarché va bientôt fermer et tu m’as laissé tout seul dans le rayon des céréales. Ça ne se fait pas », lui reprocha-t-il.

Penny lança un regard désemparé au beau blond avec lequel elle bavardait avant l’arrivée de Sheldon et celui-ci leva les mains, un sourire moqueur aux lèvres.

« Ok, j’avais pas compris que tu étais déjà prise.

— Mais non, c’est juste, juste Sheldon, tenta d’expliquer Penny en désespoir de cause.

— Penny est mon amie et si vous n’arrêtez pas de la retenir, on va rater la fermeture du supermarché ! intervint Sheldon.

— Sheldon… » grinça Penny.

 

Le blond s’esclaffa.

« Dans le style attardé… C’est du lourd celui-là, prends en soin, » lui lança-t-il avant de s’éloigner.

Furieuse, Penny se tourna vers Sheldon.

« Mais, qu’est-ce qui t’a pris ? Et lâche ma main, maintenant. T’as gagné, il est parti, » ajouta-t-elle d’un ton dégouté. 

Au lieu d’obtempérer, Sheldon referma sa poigne sur la sienne et Penny leva les yeux au ciel.

« C’est pas vrai… T’étais vraiment sérieux, alors, quand tu m’as dit que la dernière fois que tu étais allé dans un supermarché c’était avec ta mère…

— Tu m’as laissé tout seul dans le rayon, lui renvoya Sheldon. J’ai cru que tu étais partie et que j’allais rester enfermé dans le supermarché pour la nuit… 

— Mais enfin, commença Penny avant de renoncer. Laisse tomber… »

De sa main libre, elle attrapa une seconde bouteille de Chardonnay. Il lui faudrait au moins ça pour surmonter le traumatisme engendré par sa virée au supermarché avec Sheldon.

 

Lorsqu’ils arrivèrent aux caisses, il n’avait toujours pas lâché sa main, s’y accrochant de toutes ses forces et Penny se sentit rougir sous les regards moqueurs des autres clients.

« Sheldon, mon chou, j’ai besoin de mes deux mains pour payer, lui murmura-t-elle.

— Tu ne devrais pas boire autant de vin, lui fit-il remarquer. Je n’ai pas envie de devoir appeler les urgences parce que tu es encore tombée sous la douche. 

— Sheldon, tu me fais honte, grinça Penny entre ses dents avant d’adresser un sourire faux à la caissière. C’est un acteur, il répète pour un rôle… tenta-t-elle.

— Mais, pas du tout ! Penny, tu devrais avoir honte de mentir comme ça ! »

 

Tandis qu’ils sortaient enfin du supermarché, la main de Sheldon toujours dans la sienne, Penny se jura de ne plus jamais, jamais, jamais, remettre les pieds dans ce magasin. Ni d’emmener Sheldon faire des courses.

 


Écrire commentaire

Commentaires: 0