Son rayon de soleil

Résumé : Et si Dan & Blair s'étaient rapprochés beaucoup plus tôt ? Comment pourraient-ils se trouver ?

 

Genre : Romance

 

Pairing : Dan Humphrey/Blair Waldorf

 

Rating :K+

 

Note :Ecrit pour les nuits du FoF  sur le thème "Musarder"

Si une quelconque voyante extralucide avait prédit à Dan Humphrey qu’il s’éprendrait un jour de Blair Waldorf, le jeune homme lui aurait sans aucun doute ri au nez. 

 

Impossible.

 

Blair était tout ce qu’il détestait. Prétentieuse, superficielle, futile… Loin de partager les valeurs de travail et d’effort de Dan, la jeune femme passait son existence à musarder dans l’Upper East Side, dilapidant allègrement la fortune familiale. Autant dire qu’elle n’avait absolument rien pour lui plaire.

 

Et pourtant… 

 

A force d’être obligé de la côtoyer en raison de son histoire avec Serena, Dan découvrit que Blair n’était pas si superficielle que cela. Il la pensait peste, et elle l’était la plupart du temps, mais il se rendit compte que derrière ses apparences frivoles, Blair éprouvait des émotions profondes. 

 

Contrairement à Serena, qui, sous ses airs doux et empathiques, était en vérité beaucoup moins intéressante que sa brune amie. 

 

Et surtout, il apprit avec stupeur que Blair était passionnée par le cinéma et les vieux films des années 50 qui ennuyaient tant Serena mais que Dan, lui adorait. L’information lui avait été donnée, négligemment, par Serena un soir qu’il lui proposait de regarder Vacances Romaines.

« Oh non pitié Dan, pas encore un de ces vieux films, Blair passe son temps à en regarder. »

 

Voilà comment Dan Humphrey se retrouva régulièrement installé dans le canapé de Blair Waldorf à regarder des classiques. La première fois était arrivée par hasard. Serena avait demandé à Dan de passer à l’appartement qu’elle partageait avec Blair et, comme souvent, avait totalement oublié qu’il devait venir, trop occupée à écumer les fêtes en tout genre. Blair et Dan s’étaient retrouvés face à face, se regardant en chien de faïence. Finalement, la brune lui avait proposé du bout des lèvres d’attendre Serena dans le salon et avait suggéré de regarder un film, histoire de meubler le silence. A la fin, ils s’étaient retrouvés engagés dans une passionnante discussion sur l’intrigue et Dan avait complètement oublié qu’il était venu voir Serena.

 

Ils avaient recommencé. Chaque fois que Serena était sortie, c’est-à-dire quasiment tous les soirs, Blair envoyait un texto à Dan et le jeune homme qui passait, comme par hasard, justement non loin de là rejoignait le salon cosy de la jeune femme. 

 

Plus Dan regardait de films avec Blair, mieux il la comprenait. Plus il l’appréciait…

 

( ) ( ) 

 

« J’aime tellement Audrey dans ce film, soupira Blair alors qu’ils regardaient Breakfast at Tiffany’s. Son allure, la manière dont elle semble glisser plutôt que marcher, sa nonchalance… J’aimerais tellement lui ressembler. »

Dan se tourna vers elle.

« Mais c’est déjà le cas. Il suffit de te voir musarder dans l’Upper East Side…

— Musarder ? se moqua gentiment Blair. Qui parle encore comme ça ? »

Quelques mois plus tôt, Dan aurait mal pris sa remarque, mais plus maintenant. Il se fendit à son tour d’un sourire.

« Moi, il faut croire. Et Audrey, dans certains de ses films.

— C’est vrai, reconnut Blair. Je ne te savais pas si érudit, Dan Humphrey.

— Il y a des tas de choses que tu ignores sur moi… »

 

Leurs yeux se rencontrèrent et Dan plongea dans les abysses des prunelles quasi noires de Blair. 

« Serait-ce une invitation à mieux te connaitre ? » murmura la jeune femme d’une voix un peu rauque.

Leurs corps s’étaient rapprochés à mesure de leurs séances cinéphiles et Dan n’eut qu’à tendre la main pour caresser la joue de la jeune femme.

« Dan… souffla-t-elle d’une voix hachée.

— Moi aussi, » répondit-il avant de l’embrasser.

Leur baiser fut tendre, aussi doux que les cheveux soyeux de Blair que Dan caressait tout en explorant sa bouche. 

 

La porte d’entrée claqua et tous deux se séparèrent d’un mouvement vif, retrouvant leurs places respectives sur le canapé. A moitié saoule, Serena se débarrassa de ses Manolo avec maladresse et se laissa tomber entre eux.

« Désolée de t’avoir fait faux bond, s’excusa-t-elle machinalement auprès de Dan. J’avais complétement oublié qu’on devait passer la soirée ensemble. »

Ce n’était pas le cas mais ni Blair, ni Dan, ne rectifièrent son erreur.

Serena entrelaça ses doigts avec ceux de Dan.

« Je suis épuisée, on se couche ?

— Non, en fait, je n’avais pas vu qu’il était aussi tard et j’avais promis à mon père de faire un truc pour lui, prétexta-t-il.

— Oh… ok, bailla Serena. T’as prévu quoi demain ? »

Les yeux dans ceux de Blair, Dan répondit :

« J’avais dans l’idée d’aller musarder un peu dans la Cinquième Avenue…

— Musa quoi ? Laisse tomber, ça a l’air barbant, marmonna Serena. On se voit le soir alors ?

— Si tu veux, » jeta Dan qui fixait toujours Blair.

 

La brune lui adressa un regard hésitant tandis que Serena se dirigeait d’une démarche vacillante vers sa chambre.

« Musarder ? Dans la Cinquième Avenue ? Toi ? souffla Blair en jetant un bref coup d’œil vers la jaquette du DVD qu’ils venaient de regarder.

— Il faut un début à tout, murmura Dan. Peut-être que j’aurais besoin d’un guide spirituel, histoire d’être sûr de bien m’y prendre… »

Leurs mains se frôlèrent tandis qu’ils parlaient et Blair avala sa salive.

« Peut-être que je pourrais faire ça… »

 

( ) ( ) 

 

Le lendemain, Dan la regarda marcher vers lui et son cœur accéléra. Un léger crachin tombait sur New York mais il s’en moquait. Il avait trouvé son rayon de soleil et, contrairement à ce que beaucoup croyaient, ce n’était pas Serena van der Woodsen. 

 

C’était Blair.