Au nom de Cersei

Résumé : Durant le premier épisode de la saison 1, le récit du moment où Bran surprend Jaime & Cersei. L'histoire est centrée sur Jaime

 

Genre : Drame/Crime/Romance

 

Pairing : Jaime/Cersei

 

Rating :MA

 

Note :Ecrit pour les nuits du FoF  sur le thème "Polytraumatisé"

 

 

Cette visite dans le Nord était un véritable cauchemar pour Jaime Lannister. Ned Stark était un rustre, ce qui n’avait rien d’étonnant aux vues de son amitié avec Robert, et il rongeait son frein en silence tandis que les deux hommes buvaient et festoyaient comme des porcs. Il croisa le regard de Cersei, sa jumelle, qui, assise à quelques mètres, endurait avec un sourire placide la conversation de Catelyn Stark. Du point de vue de Jaime, l’épouse Stark était plutôt une bonne surprise quand on connaissait le mari, mais il n’était pas Cersei et ne devait donc pas supporter les bavardages de la femme. Sans doute que, s’il avait dû le faire, il l’aurait détestée aussi. 

« Partie de chasse, nous accompagner Ser Lannister ? »

 

Les mots que lui adressaient Ned Stark parvinrent au cerveau de Jaime, l’arrachant à sa contemplation de Cersei. Une expression affable sur le visage, il se tourna vers le seigneur des lieux d’un air interrogateur. Dans un rot sonore, Robert répéta la question de son ami. Les yeux de Jaime glissèrent brièvement sur sa sœur qui regardait dans leur direction avant de revenir se poser sur Ned Stark.

« Je vous remercie pour l’invitation, mais je crois que je vais passer mon tour pour cette fois. »

Jaime supporta avec stoïcisme les plaisanteries des deux compères sur la frilosité des gens du Sud. Il n’en avait que faire de leurs vantardises, demain, pendant qu’ils seraient tous partis pour la chasse, le château serait désert. Enfin ! Il brûlait d’impatience de serrer Cersei dans ses bras.

 

( ) ( ) 

 

Ils avaient trouvé refuge au sommet d’une tour abandonnée et n’avaient pas été longs à s’abandonner au désir qui les taraudait depuis le début de ce voyage infernal. Les longs cheveux dorés de Cersei étaient dénoués et Jaime la tenait fermement par la taille, s’enfonçant dans sa croupe au rythme des halètements de plaisir qu’elle poussait. Baiser Cersei était sans l’ombre d’un doute la seule raison pour laquelle il supportait de servir le Roi Robert. Lorsqu’il était en elle, Jaime oubliait tout. Aucune femme n’arrivait à la cheville de sa sœur et il n’en voulait de toute façon pas d’autre. Cersei lui était destinée depuis le début, avant même qu’ils soient sortis du ventre de leur mère. Les halètements de la reine se changèrent en gémissements, annonçant l’imminence de son orgasme. Les mains de Jaime désertèrent la taille de sa sœur pour la redresser et tourner son visage vers lui. Il adorait voir son expression lorsqu’elle jouissait, cela le faisait inévitablement la rejoindre dans l’extase. 

 

Mais, cette fois, au lieu du relâchement tellement attendu, Cersei se raidit et poussa un cri.

« Arrête, je t’en prie, arrête ! »

Elle avait parlé sans le regarder et les yeux de Jaime suivirent la direction qu’elle fixait avec effroi. 

 

C’est alors qu’il le vit. 

 

Le petit garçon brun aux yeux sombres. Bran Stark, l’avant dernier de la nichée de Ned. L’enfant, les yeux écarquillés, les observait, l’air complètement choqué. Jaime s’extirpa du vagin chaud et humide de Cersei. Remontant ses braies à la hâte, il se précipita vers le gamin et le saisit par le col avant que Bran ait eu le temps de filer.

« Tu es complètement fou, » lui lança Jaime, stupéfait que l’enfant ait réussi à grimper jusque-là.

La voix affolée de Cersei résonna derrière eux.

« Il nous a vus. »

Bran, entendant le ton de la reine, paniqua et tenta d’échapper à la poigne de Jaime mais le Ser le tenait fermement.

« Tout va bien, tout va bien, tout va bien, » assura Jaime pour calmer le garçon. 

Tandis qu’il parlait, le blond réfléchissait. Le gamin avait-il compris ce qu’ils faisaient ? Oui, sûrement, après tout il était un Nordien. Seul le Mur différenciait ces gens des Sauvageons. 

« Il nous a vu ! » répéta Cersei d’une voix dans laquelle perçaient la panique et l’urgence.

 

Jaime se retourna brièvement vers sa sœur.

« Je t’ai entendue la première fois, » lâcha-t-il avant de reposer ses yeux bleus sur Bran qui se débattait.

Jaime regarda en contrebas. La tour était haute et le sol était loin… Très loin. Plus bas, il pouvait voir la bestiole de compagnie, un louveteau, du jeune Stark s’agiter. 

« Tu es un sacré petit grimpeur, dis-donc… » déclara-t-il à l’enfant.

Les yeux noirs de Bran ne le quittait pas mais il cessa de s’agiter devant le calme dont faisait preuve Jaime.

« Tu as quel âge mon garçon ? 

— Dix ans. »

Jaime grimaça intérieurement.

« Dix ans, » répéta-t-il avant de relâcher le col de l’enfant.

Il se tourna vers Cersei. Haletante et le regard affolé, elle fixait d’un air suppliant.

« Les choses que je fais par amour, » soupira Jaime avant de pousser Bran, les yeux toujours rivés à ceux de Cersei.

 

L’enfant cria brièvement puis son corps s’écrasa en contrebas.

 

( ) ( )

 

Bran était brisé. Les os si fragiles de son corps enfantin n’avaient pas résisté à sa chute. Les fractures étaient multiples, le gamin désarticulé. Il ne se réveillerait jamais. Il ne parlerait pas de ce qu’il avait vu avant de tomber, de ce que Jaime et Cersei faisaient dans la tour.

 

« Le mestre dit qu’il peut survivre. »

 

Les mots de Tyrion claquèrent dans la salle et Jaime retint son souffle. Impossible… Bran avait eu les os brisés, il ne pouvait pas se remettre de ça.

 

« J’espère qu’il reviendra à lui, je serais curieux d’entendre ce qu’il a à dire, » ajouta Tyrion.

 

Un rictus se forma sur les lèvres de Jaime. Leur frère avait donc deviné ce qui s’était passé. Mais, Tyrion n’était pas un problème. En revanche, l’infirme si. Il devait finir le travail avant que Bran ne reprenne conscience et ne se mette à parler. De toute manière, ce ne serait que pure charité : l’enfant serait à jamais difforme et handicapé après ça. 

 

Froidement, Jaime commença à élaborer un plan pour en finir avec le gamin Stark. Au nom de Cersei, il ferait n’importe quoi.